Jacquesson RD 1990 + Ampuis 1998 + Weinbach SGN 1995+ …

Par 20divin

Réunis la semaine dernière chez Stéphane, c’est à nouveaux de très belles bouteilles qui vont se dévoiler.

C’est un Champagne Jacquesson 1990 Récemment Dégorgé (Juillet 2007) qui va rafraichir et ravir notre palais.
La robe est superbe parfaitement limpide et les bulles fines.
Le nez sur la brioche, les fruits jaunes (pêche) et légèrement noisetté.
Raffiné et complexe, le meilleur reste à venir avec une bouche très pure et dotée d’une grande persistance.

Ce champagne non dosé est d’une belle densité et est éclatant de jeunesse.
Dégusté à l’aveugle, je n’ai pu donner de nom, pensant seulement n’en avoir jamais gouté auparavant.
Nous avons annoncé 1996 pour la qualité et la fraicheur, je n’en reviens toujours pas que 1990 soit inscrit sur cette belle étiquette !!
Ses 16 années de vieillissement sur lies lui donnent une énergie incroyable.

Très belle entrée en matière et belle découverte pour cette bouteille rare.

Nous allons poursuivre avec un Chablis, Les Clos 2001 de Dauvissat.

Sa robe est encore peu évoluée d’un jaune citron, limpide également.
Le nez puissant, m’oriente vers la Loire avec un côté un peu fumée et végétal noble.
En bouche l’attaque est franche, le gras apparait puis laisse place a une belle minéralité.
Le fruité est mûr , sans excès.
Ce chablis n’arrivera pas à se mettre en place, une gorgée est dense, puissante et longue, la suivante présente un creux et des arômes plus évolués, celle d’après revient sur une minéralité plus prégnante et une acidité plus vive pour repartir de plus belle vers des notes confites.

Au final le verre se vide tout de même rapidement; dans ses diverses expressions cela reste toujours bon.

Pour accompagner un somptueux gratin et des tournedos dans le filet bien savoureux, c’est au tour des vins rouges de s’avancer dans leurs robes foncées.

Le premier: Ampuis 1998 de Guigal, s’annonce très ouvert et regorge au nez d’arômes de lards, de cassis, de violette et réglisse ainsi que d’épices douces.

Cette fois-ci la région ne fait aucun doute et j’associe ce nez à un beau vin du Rhône Nord.

En bouche, la matière est soyeuse, le grain tannique s’est bien affiné. Belle densité, c’est sphérique et savoureux, le vin s’allie parfaitement avec la tendresse du filet de boeuf.

A parfaite maturité pour mon goût personnel, cette bouteille délivre un nez et un corps sensuel sans ostentation.

Son comparse enfermé dans une carafe depuis un bon moment piaffe d’impatience.
Lui ne fait pas dans la dentelle.Il s’agit de Quilceda Creek 1999 en Cabernet

Le nez est presque entêtant, tirant vers un vin muté.
La typicité est celle du cabernet mais d’une concentration et d’une extraction très poussée.

La bouche est à l’unisson, grosse concentration en bouche mêlant des arômes de cassis, de mûres de cerises noires et de raisins de corinthe.
C’est la première fois que je goute un cabernet d’une telle concentration.
On est très proche ici d’un VDN (Vin Doux Naturel) par la maturité des fruits.
Un peu “Too much” il est difficile d’en boire plus d’un verre.

Encensé par Robert Parker qui note ce millésime 98/100 et les derniers à 100/100, plusieurs d’entre nous ont du mal à projeter ce vin dans l’avenir.

N’ayant aucun recul sur ce type de vins, j’aime a penser qu’il se débarrassera d’un surplus de gras et qu’il gagnera en complexité car à ce jour après 10 ans les notes de fruits sont toujours sur leurs phases primaires.

A noter que l’étiquette est gravée directement sur la bouteille, c’est superbe.

Arrive alors dans une autre carafe un liquide ambré, orangé.
Si vous lisez régulièrement mes articles vous aurez toutes et tous compris que je suis très sensible aux vins liquoreux et la j’en tiens un bon !

C’est une Selection de Grains Nobles (SGN) du domaine Weinbach , issue du millésime 1995 en Riesling sur le terroir Schlossberg.
Notre hôte trouvant qu’1 demi bouteille serait un peu juste pour nous quatre, c’est de nouveau remplie par une seconde bouteille que la carafe refait le plein.

Un mot et un adjectif: Equilibre exceptionnel qualifient ce vin.
Les sucres sont parfaitement intégrés tout comme l’acidité qui porte ce vin loin, très loin.
La seconde bouteille est empreinte des mêmes qualités avec un surcroît de fougue et de jeunesse qui donne un coup de fouet supplémentaire.
Complexe et pure la bouche nous régale pour finir sur des notes d’écorces d’orange.

Excellent !

Nous terminerons la dégustation par un Château Climens 2002 qui se montrera (comme le plus souvent) sous un excellent jour.

Puissante et concentrée cette version 2002 garde une touche de finesse et d’élégance qui le démarque dans le Sauternais.

Après un très bon 2002 du domaine De Fargues bu l’année dernière, mes deux “chouchous” me semblent de très haut niveau sur ce millésime peu médiatisé car coincé entre 2001 (Somptueux) et 2003 (Très riche).

Par ses prix encore sages (en 2002) je conseillerai aux amateurs de vous en procurer c’est vraiment bon…

Une fois de plus, en Terres Varoises, Stéphane nous as impeccablement reçus et la convivialité et le plaisir ont été au rendez-vous.

Merci à tous