Le réseau « sortir du nucléaire » ne compte pas 1 000 adhérents sur le plan national et en compte à peine quarante dans l'Eure. Et pourtant. Depuis la catastrophe de Tchernobyl, on sait que les centrales nucléaires ne présentent aucune garantie de sécurité à 100 %. On sait qu'éliminer les déchets pose de gros problèmes écologiques. On sait aussi que les centrales EPR dites de 3e génération vont coûter très cher. Cinq milliards d'euros pour la centrale finlandaise actuellement construite par AREVA. Au cours de ses interventions récentes, le président de la République a vanté le savoir-faire français dans le domaine nucléaire (Cf. Penly) et s'apprête à vendre des centrales à l'Inde, au Moyen-Orient…
Les membres de « Sortir du nucléaire » demandent qu'on repense le mode de production des énergies. Qu'on privilégie les énergies renouvelables, propres. Qu'on imite l'Allemagne qui a décidé d'abandonner l'énergie nucléaire. Est-ce-à-dire que c'est simple, rapide, facile ? Il faudrait être idiot pour être péremptoire. La France et ses citoyens ont besoin d'énergie. Les 70 centrales nucléaires en service couvrent les besoins nationaux. « Sortir du nucléaire » et ses militants interpellent les responsables politiques. Les interrogent sur les conséquences de leurs choix. Participent au débat démocratique sur le choix des énergies dans ce pays. Au parti socialiste, la majorité des dirigeants et des militants est favorable au nucléaire. Les écologistes du PS n'arrêtent pourtant pas de poser des questions sur le sujet. Des questions que chaque citoyen doit se poser. Sur l'avenir de la planète, sur la sécurité énergétique et celle des centrales, sur le mode de consommation et ses besoins et sur les énergies dites de remplacement.