Vous auriez à la fois raison mais tort… Sans doute n’ais-je rien écrit – sur le blog – depuis quasi une semaine. Mais j’ai amassé beaucoup de «matériel» - des tonnes d’articles de presse pour l’essentiel – en vue de futurs articles… qui me serviront à l’occasion. J’y passerais sûrement moins de temps si mes centres d’intérêt étaient moins nombreux !
Ensuite de quoi, il me restera à les relire attentivement et à les bien «digérer» pour en faire la synthèse. Je suis une «besogneuse» qui vais lentement, mais sûrement, espéré-je. J’ai heureusement la chance d’être servie par une bonne mémoire : quand j’ai lu quelque chose, j’en garde le souvenir. Et d’être obstinée : je recherche jusqu’à ce que je le retrouve. Mais envers de la médaille : tout cela est bien chronophage…
Vous y ajoutez que j’ai beau me lever en général vers 3 h du matin, Tubarào me pourrit la vie du matin au soir et du soir au matin… Mademoiselle chat est une emmerdeuse de première bourre !
Et qui plus est, elle devient complètement folle quand la faim la tenaille… Elle saute partout, en arrive presque à m’agresser. Moi qui suis d’une patience infinie (bien évidemment entendre le contraire !) j’ai plus que du mal à garder mon calme… Je ne peux pas me concentrer pour lire et écrire dans un tel bordel ! J’essaie pourtant de rester cool…
Dans ces moments-là, elle me fuit comme si j’avais l’habitude de la battre ! Non que l’envie m’en manquât ! Mais j’ai beau gueuler vraiment très fort, je n’ai pas l’habitude d’être violente ni envers les personnes ni à l’égard des animaux…
Bien au contraire, quand j’arrive à l’attraper (elle va nettement plus vite que moi et fais le tour de tous les rabicoins qu’elle peut trouver) je la prends dans mes bras et lui fais des bisous. Mais contrairement aux chats que j’ai eus jusqu’à présent, elle n’a rien de câlin, sauf quand elle attend sa bouffe et se frotte contre mes jambes. Du genre à peine intéressée !
En espérant le calme, j’en arrive à préparer sa bouffe avant même mon premier café… peine perdue la plupart du temps car elle snobe ce qui est dans son plat et commence son rodéo.
Des 6 heures - les plus productives – pendant lesquelles je pourrais espérer travailler dans le calme de la nuit et du jour naissant, elle m’en fait perdre plus de la moitié, sans compter l’énervement.
Dans ces cas-là, j’essaie de la faire sortir soit sur le toit, soit dans les jardins. Mais il me faudrait descendre lui ouvrir la porte du bas et, franchement, à ces heures très matinales, je n’en ai guère envie ! Hier, elle n’a pas eu de chance : comme il faisait beau et relativement chaud, j’avais ouvert les fenêtre donnant sur la rue. Je ne me souvenais plus qu’elle était dehors quand, après déjeuner et très fatiguée, je me suis couchée pour une sieste…
Je ne pensais pas qu’elle se prolongerait autant mais j’avais très peu dormi la nuit précédente et c’est en me réveillant finalement vers 1 heure du matin ! que je l’ai entendue miauler à la fenêtre… Là, no problem : affamée, elle s’est jetée sur son plat dédaigné avant sa sortie…
Mais quelle emmerdeuse !
Pour l’instant, d’après la carte isobarique du Monde, nous sommes sous l’influence d’une méga dépression descendant en directissime du Pôle. Avec un front occlus situé grosso modo à peine au-dessous de Paris. A l’évidence, responsable de cet épisode neigeux, bien plus important ici qu’il n’était prévu.
J’ai gardé mon âme d’enfant et voir tomber la neige me réjouit toujours… Autant je déteste la pluie (sauf en été quand il a fait trop chaud) autant j’aime la neige. Et tant pis si cela me distrait quelque peu de mon travail… Je ne peux m’empêcher d’aller jeter des coups d’œil à la fenêtre. C’est trop beau !
C’est d’ailleurs en entendant le bruit sur un vasistas et le rebord en zinc du toit – cela a commencé par de la grêle – que mon attention fut détournée de l’écran de l’ordinateur.
Je ne sais pas ce que valent les prévisions pour la semaine prochaine mais d’après ce que j’ai vu sur Le Monde reçu ce matin, il devrait y avoir de nouveau de la neige mardi et mercredi. En tous cas, sur la carte isobarique – la seule chose à laquelle je me fie, avec les photos satellites - une autre dépression, située pour l’instant au nord de l’Atlantique attend de prendre la place…Un vrai défilé !
Je ne sais si cette année, l’on doit parler de «réchauffement»…
Si cela se réalise, le Nord de la France pourrait connaître des températures hivernales comparables à celle du Canada et du Nord des Etats-Unis… brrr !
C’est une hypothèse que j’avais envisagée au début des années 90 en étudiant tout simplement les cartes de ces courants sur des manuels scolaires. Laquelle fut confortée quelques temps plus tard notamment par un article paru dans le Nouvel Obs. Elle n’est pas partagée par l’ensemble des climatologues, il s’en faudrait de beaucoup. C’est un petit monde où les controverses ne manquent guère. Sans même parler des hurluberlus qui disent et écrivent n’importe quoi… Suivez mon regard : Claude Allègre, par exemple !
Or, j’ai lu il y a peu de temps deux intéressants articles du Figaro, l’un datant d’un an : Les océans, contrepoids au réchauffement ? selon lequel «Le ralentissement de la circulation océanique donnerait dix ans de répit au climat»… L’autre, datant de janvier 2009, Les sautes d’humeur du «tapis roulant» des océans va dans le même sens : les climatologues de l’IFREMER ont constaté que l’hiver dernier le courant qui descend du pôle Nord avait plongé nettement plus profondément que depuis le début des années 2000 : 1800 mètres au lieu de 1000 mètres.
Il est bien entendu encore trop tôt pour en tirer des conclusions quant à l’avenir, même proche… toujours est-il que nous connaissons un hiver nettement plus rigoureux que les années précédentes (sauf l’hiver 2005-2006).
Mais que surtout cela ne serve pas de prétexte aux contempteurs du réchauffement climatique, lesquels sont souvent aux ordres des multinationales et autres lobbies qui cherchent avant tout à ne pas changer leurs pratiques polluantes !
Parce que nous pouvons très bien avoir à la fois le réchauffement – des canicules en été, des catastrophes climatiques dans les pays du Sud avec le recouvrement des zones plus basses que le niveau de la mer, comme au Bengladesh, par exemple – et le refroidissement quasi polaire en hiver sous nos latitudes.
Et qu’en outre, la pollution atmosphérique et celle de nos villes – mais qui gagne aussi nos campagnes – est dangereuse pour la santé, qu’il s’agisse du CO2 ou de l’ozone dégagés par les automobiles et les camions. Laquelle est à l’évidence responsable de l’augmentation des cas d’asthme (on ne dira jamais assez que cette maladie peut être mortelle !) et de l’augmentation quasi exponentielle des bronchiolites chez les nourrissons et les jeunes enfants. Sans oublier certainement grand nombre de cancers.
Il existe en outre en climatologie – comme en économie - des cycles courts à l’intérieur de cycles de plus longue durée. Et dans l’histoire, certains épisodes ne pouvaient être dus à l’activité humaine. Ainsi, quand Eric Le Rouge découvrit le Groenland au début du Xe siècle, celui-ci était vert – d’où son nom. Quelques décennies plus tard, les colonies vikings venues d’Islande étaient décimées par la glaciation.
De même ce que les historiens ont appelé «le petit âge glaciaire» au XVIIe et XVIIIe siècle qui culmina avec le «grand hyver» 1709-1710…
J’ai lu dernièrement qu’une société américaine – Alcoa, deuxième plus grand producteur d’aluminium - a le projet de construire une gigantesque usine d’aluminium au Groenland… Comme s’il n’y avait pas assez d’industries polluantes aux Etats-Unis et au Canada ! On ne peut dire, selon l’article du Monde que les Groenlandais en soient particulièrement ravis…
«Une réalisation titanesque d’environ 3 milliards d’euros d’investissement, qui nécessitera le travail de 5 000 ouvriers, sans doute polonais et chinois, pour le chantier, sur une île qui ne compte que 56 000 habitants. Mais un autre défi est bien plus pressant, et délicat : avec cette usine, le Groenland, aujourd’hui dans le camp des victimes du réchauffement climatique (fonte de la calotte et des glaciers, bouleversement de la culture traditionnelle inuit), rejoindra celui des pollueurs. “Nous allons devenir une partie du problème. Je préférerais que l’on soit une partie de la solution”, lance Aqqaluk Lynge, président groenlandais du Conseil circumpolaire inuit».
Il reste à souhaiter qu’un effet bénéfique de la crise financière et économique soit de faire capoter ce projet aussi pharaonique qu’absurde !
Groenland : le développement au détriment du climatLE MONDE | 06.01.09 ©
Crédit photos : Kamizole