nous ne nous attendion pas à ce que Bernard Kouchner, au lieu d'argumenter, de démontrer, de renvoyer l'auteur dans son coin, l'accuse... d'antisémitisme. [...]
un ministre, l'un des principaux dignitaires de la République, utilise ce "truc", cette "astuce" - l'accusation d'antisémitisme - pour se dépêtrer d'une affaire. Bernard Kouchner réduit
l'antisémitisme à un effet de tribune. [...] Ce n'est pas convenable et nous ne nous attendions pas, de sa part, à une dérive aussi pénible.
C'est de Maurice Szafran, dans le Marianne de ce matin.
Kouchner fait jouer un antisémitisme largement imaginaire pour faire passer ses contrats avec des dictatures africaines.
En sens inverse, Arthur / Jacques Essebag, dans Le Monde, dans un
article attristant, explique que ses spectacles sont régulièrement interrompus car il est soupçonné de soutenir Israël financièrement. D'une part il en aurait après tout le droit, d'autre part
c'est apparemment faux. L'imaginaire antisémite lui prête un activisme qui n'existe pas.
Il serait bon que, dans un contexte tendu, les autorités politiques et la population se mobilisent pour que Arthur puisse se produire partout où il le souhaite. Il faudrait aussi qu'un
ministre qui invoque imprudemment l'antisémitisme de ses concitoyens soit conduit à démissionner, non pas pour les faits qui lui sont reprochés par Péan, mais parce que sa défense ajoute
inconsidérément aux passions, dans un contexte déjà tendu par la situation en Israël et en Palestine.