Glasvegas est le nom de la dernière sensation rock désignée, on ne sait vraiment pas trop pourquoi, par la presse britannique. Glasvegas, vous l’avez compris, porte un nom mixé à partir de celui de Glasgow, dont le groupe est originaire, et Las Vegas, ou le groupe aimerait probablement s’acheter une résidence secondaire dans le cas, espérons-le peu probable, ou sa carrière allait au-delà de l’été.
Il n’y a d’ailleurs pas que le nom du groupe qui est mixé. Tel un montage relevant de l’industrie horlogère, la tronche de ses membres l’est aussi. L’un est la réincarnation de Joe Strummer, la batteuse celle d’une Beth Ditto abîmée par les régimes, quant aux deux autres vous les avez probablement déjà rencontrés dans un pub blafard ou parmi une cohorte de supporters de Premier League. Vous habillez le tout en noir et vous avec donc cette nouvelle sensation.
Côté musique, le mixage proposé ressemble à une authentique anthologie de ce qui se fait de pire dans le rock de quoi penser à bazarder ces rogatons achetés depuis trente ans et dont vous avez toujours honte. Le ragoût Glavegas est donc un mélange de ce rock héroïque à la manière de ce qui se fait chaque six mois en outre-manche. Ajoutez à cela quelques relans pseudo spectoriens matinés d’effluves sixties, une pincée d’extraits de la pire des « pop » sans oublier une louche proprette de Jesus and Mary Chain décapés de ce qui est trop « noisy ». A la nécessaire dose « New Wasse » surtout ne pas se rater en injectant sur pratiquement chaque titre cet extrait de mauvais goût et de prétention qui fait de Clasvegas un truc étonnent tant il ne ressemble à rien.
Bref vous l’avez compris, cette énième esbroufe, même si elle arrive des sympathiques terres écossaises est…