Dans la quiétude de ce week end qui s'annonce plutôt frisquet, je veux tout particulièrement m'adresser aux quelques génies qui à l'occasion peuvent fréquenter ce blog. A ces lecteurs-lectrices, je leur dit de faire attention aux écrits qu'ils sont susceptibles de laisser après leur disparition.
Alors que sont publiés, coup sur coup, "Le journal de deuil" et "Les carnets de voyage en Chine" de Roland Barthes, la polémique enfle quant à l'opportunité de publier de telles notes personnelles jugées par certains trop intimes pour être confiées au premier lecteur venu.
Ami(e)s génies, il faut donc faire attention à ce que vous laisserez derrière vous une fois sonnée l'heure de votre trépas. Je ne parle pas bien entendu de vos facturettes visa ou de vos notes de chez Monop' quoique méfiez-vous, on a bien connu un Weberman fouiller dans les poubelles de Bob Dylan afin d'y trouver quelques secrets d'alcôves, je songe donc avant tout à vos écrits. A quelques bribes de textes, à des notes éparses et même à certains carnets plus ou moins bien troussés qui peuvent selon l'humeur de vos ayants-droits se retrouver exposés sur la place publique.
A lire quelques extraits de ce journal de l'ennui chinois rédigé par Barthes, on ne peut être que frappé par l'évidente qualité littéraire. Mais attention, tout le monde n'est pas Roland Barthes. En vous invitant à faire le ménage dans les moindres recoins des tiroirs de vos commodes, je ne veux que vous inviter à la prudence.
Cela étant, sans attendre leur dernier soupir que je souhaite le plus lointain possible, histoire de sourire par ces temps si difficiles, je suggère que l'on puisse aussi publier sans délai les tracts mao-staliniens supervisés par celui qui est devenu le philosophe officiel du Président, l'intégrale des synopsis prolétariens de celui qui est sur…