Happiness is to see Marillion : Au Bikini de Toulouse

Publié le 06 février 2009 par Forchibrator
Happiness is to see Marillion : Au Bikini de Toulouse

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Aprθs la sortie de leur double album Happiness Is The Road (pour lire la chronique : cliquez ici), le groupe mythique Marillion nous fait le plaisir de passer par Toulouse en cette fin du mois de janvier.
En pleine tournιe europιenne, il est du devoir de tout amateur de musique avec un grand « M » de ne pas bouder les Anglais qui bιnιficient d’une aura toute particuliθre.
C’ιtait le moment de vιrifier de quoi il en ιtait…
Le rendez-vous est donc pris au Bikini, salle de concert reconstruite depuis peu aprθs sa destruction par l’explosion de l’usine AZF en 2001. Les Toulousains avaient alors perdu dans l’accident une salle plutτt prolifique en termes de concerts rock et metal. Mais comme le dit le proverbe, qui vient ΰ point ΰ qui sait attendre et force est de constater que ηa valait le coup. Cette nouvelle salle est dorιnavant connue et reconnue comme bιnιficiant d’une acoustique assez exceptionnelle, faisant d’elle le lieu idιal pour les concerts ΰ ne pas manquer.
C’est donc dans de trθs bonnes conditions que le groupe s’apprκte ΰ venir nous donner une leηon de rock progressif oω ils rθgnent quasi en maξtre depuis des annιes.

Pas de premiθre partie prιvue pour ce soir, et c’est une salle pleine qui s’apprκte ΰ accueillir le groupe. Il est d’ailleurs assez impressionnant de constater l’ιclectisme des personnes prιsentes : hommes, femmes, pour certains venus en couples voire accompagnιs d’enfants, et puis des plus jeunes, et des plus metalleux aussi. En bref, un quasi parfait « de 7 ΰ 77 ans ». Et ηa fait plaisir ΰ voir.
Il est 21h, les lumiθres s’ιteignent et le groupe ne se fait pas attendre, prenant possession de la scθne simplement mais en imposant dιjΰ un charisme certain. Derriθre eux, un ιcran gιant diffusera des images non-stop pendant le show. Et trθs vite, ηa dιmarre. La discographie impressionnante du groupe et le fait que certains fans n’aient toujours pas fait le deuil du dιpart de Fish, le premier chanteur du groupe, il y a dιjΰ 20 ans, posent des interrogations par rapport aux morceaux qui seront dιlivrιs ou non ce soir, mais celles-ci sont balayιes ΰ l’instant mκme oω « Dreamy street » et « This Train Is My Life », les deux premiers morceaux tirιs d’Essence, la partie la plus calme de leur dernier double album commencent.
Alors non, les tκtes ne vont pas headbanger ce soir, les cornes ne se lθveront pas non plus, mais seront remplacιes par les poils qui se hιrissent et par les frissons que tout le monde a du ressentir des les premiθres minutes de poιsie qui emplissent littιralement la salle entiθre, d’une justesse dιmente. Et oui, le son y est parfait, ni plus ni moins. Tout est limpide, clair, et on sait que ce concert risque d’κtre unique, de part sa qualitι sonore et tout le reste.
Il y a diverses faηons de vivre un concert, diffιrentes maniθres d’y κtre secouι. Encore une fois, pas de violence ici, mais pas de miθvrerie non plus. C’est immobile et silencieux que l’on s’ιlθve sans y penser, conscient mais dιjΰ ailleurs, tout simplement touchι. Une fois les prιsentations faites, Steve Hogarth n’hιsite plus entre les morceaux ΰ parler ΰ son public ravi, ιvoquant au passage son plaisir ΰ rejouer ΰ Toulouse, dans cette nouvelle salle. Loin d’une espθce de personnage froid et impermιable, il communique avec naturel et humour. Ce mιlange de thιβtralisme et d’ιmotion ΰ fleur de peau quand il chante, couplι ΰ son aisance quasiment ironique fascine et sιduit, ΰ l’image du groupe entier.
Faisant la part belle ΰ leur dernier opus mais puisant dans leur prιcιdent travail, la chanson « Out Of This World » sera un des moments forts du concert. Le clip diffusι en arriθre plan ajoute ΰ la mιlancolie et l’ιmotion suintantes et, encore une fois, la clartι et la puissance du son s’imposent. Difficile de ne pas se laisser porter, et il serait d’ailleurs bien dommage de ne pas le faire, tant des moments comme ceux-ci sont rares.
S’en suivront ensuite le tubesque « Real Tears For Sale » et le trθs planant « Asylum Satellite 1 » ΰ la suite duquel le charismatique chanteur nous reviendra affublι d’une canne et d’un costume sombre, abandonnant sa prιcιdente tenue blanche aux broderies dorιes, prκt ΰ entamer « The invisible Man ».
Pour cette suite et fin du concert, le groupe ne faiblira pas, loin de lΰ, et ΰ aucun moment le temps se fera sentir.

Le rappel se fera sur le bien nommι « Happiness Is The Road », clτturant deux heures de show difficilement descriptible, oω Marillion quittera la scθne en laissant un public reprenant en chœur le titre du morceau, tout en sachant que ηa se termine lΰ, comme pour se dire un au revoir mutuel, en musique toujours, et jusque ΰ la prochaine fois.
Bien trop vite, coupant la magie du moment, les lumiθres vont se rallumer, laissant les derniers « Happiness Is The Road » mourir, mais il fallait peut-κtre ηa pour nous forcer ΰ redescendre.
Pour ceux qui n’ont pas eu la chance oω la prιsence d’esprit d’aller les voir et pour les autres, il est ΰ noter que chaque date est enregistrιe et proposιe ensuite sur le site officiel du groupe en tιlιchargement payant.
FreakyMarge

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