Lycéens en colère, étudiants en galère et salariés précaires restent oubliés. Nicolas Sarkozy était ce soir monsieur « on verra plus tard » .
« Je dois faire en sorte que la France entre le plus tard possible dans la crise », voilà comment Monsieur Sarkozy a introduit ses propos : vivrait-il dans un autre pays ? Les Français, eux, subissent déjà les conséquences de la crise depuis des mois : on comprend pourquoi les réponses sont à côté de la plaque.
Sarkozy prétend répondre aux problèmes de pouvoir d’achat, pourtant il refuse d’augmenter le SMIC sous prétexte qu’il ne concerne « que 17 % des actifs » et maintient toujours le bouclier fiscal pour une infime minorité de privilégiés .
Il prétend moraliser le capitalisme, pourtant il n’a demandé aucune contrepartie aux banques en échange de la garantie de l’Etat .
Il prétend modifier le partage des richesses et revaloriser le travail, pourtant il n’a pas mentionné une seule fois l’augmentation des salaires et la France est le seul pays au monde qui a inventé une machine à détruire de l’emploi en période de crise avec la défiscalisation des heures supplémentaires.
Il maintient le cap de sa politique : inefficacité, injustice et exclusion sociale. Ce sont les citoyens qui en font les frais, notamment les plus précaires et les jeunes en particulier . Comment penser son avenir quand la réalité du quotidien détruit tout espoir et que l’Etat répond par une violence plus grande comme l’illustre la casse de l’éducation à tous ses niveaux.
C’est toute une génération qui est abandonnée, toute la société qui est cloisonnée .