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Alphonse est à spin!

Publié le 07 février 2009 par Fabien Major @fabienmajor

Lorsque la crise du papier commercial s’est pointée, on a su que ce genre de cochonnerie, au Québec on s’en empiffrait. Desjardins, la Banque Nationale et la Caisse de dépôt et placement avaient même isolé leurs murs avec ce qu’on appelle le subprime. Ce papier commercial de camelote était sensé gonfler le rendement et atténuer le risque. On sait maintenant que cette poudre de perlimpinpin était contaminé à la mélamine!

Les magiciens des placements alternatifs ayant fini leur numéro, on doit maintenant passer le balai. Les pertes s’élèvent à des dizaines de milliards, au Québec seulement. Desjardins qui nous casse les couilles depuis des années avec son slogan: «Ceci n’est pas une banque» vient de démontrer que c’est plutôt ce qu’elle souhaitait dans ses rêves les plus fous… Faire comme les banques.

alphonse
Jean-Pierre Huot ne se fera plus prendre. Depuis plusieurs mois, les journalistes pressaient la direction du Mouvement Desjardins de préciser si ses déboires avec le papier commercial américain allaient amputer les ristournes.
-NON, non, non, qu’est-ce que cette mauvaise foi médiatique? Pas du tout. La ristourne fait partie des meubles! La chose a été niée à des dizaines de reprises! Monsieur Huot, dirigeant de la caisse Desjardins de Varennes a cru ses patrons. Il vient de l’avaler de travers.

Cette semaine, la  cendrillon Desjardins se transforme en citrouille bancaire. Elle va sabrer dans les ristournes de tout l’monde. Même des caisses moins audacieuses et bien gérées vont devoir amputer ce que chaque membre considère comme « l’avantage concurrentiel » Desjardins. Le journal La Presse estime que les membres ressentiront une baisse de 50% par rapport à l’année dernière.

La nouvelle norme a fixé le plafond des ristournes à 20% des excédents courants et la réserve pour ristournes éventuelles ne peut être utilisée qu’à 10%! La haute direction des Caisses impose donc sa régie et bâillonne tous les conseils d’administration des caisses. La démocratie dans ce mouvement qui a déjà agi comme une coop vient de prendre le bord.

Monsieur Huot ne la digère pas. C’est autant plus difficile que la caisse de Varennes a connu sans doute en 2008, une de ses plus belles années financières de son histoire. Il n’a pas l’intention de renouveler son mandat au mois de mars prochain. Membre d’un C.A. de convenance, non merci!

Permettez-moi de paraphraser un peu nos amis de la ruche:
«Nos hypothèques, nos fonds, nos taux et nos cartes de crédit sont ordinaires?…. Attendez, nous avons LA ristourne. Payez plus cher d’hypothèques avec Desjardins, mais… voyez, nous avons LA ristourne.» Ben, cette fois… elle a maigri la belle! Anorexique même! La marque de distinction Desjardins vient de disparaître. Rappelez-vous en, c’était en 2009! Si vous vous approchez de la tombe d’Alphonse Desjardins, vous entendez ça bardassé. Il ne fait pas que se retourner, il est à «Spin»!


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