Garantir à nouveau l’intérêt général par Benoît Hamon

Cruelle semaine pour le gouvernement. Trois évènements sont venus, chacun à leur manière, illustrer la faillite de
l’État organisée par la droite depuis plusieurs années.
En Guadeloupe, un mouvement social réunissant tous les syndicats et soutenu par l’immense majorité des Guadeloupéens s’est organisé pour réclamer une amélioration immédiate du pouvoir d’achat.
En face : un gouvernent aux abonnés absents et des représentants de l’État sans feuille de route ont dû être re placés par des élus locaux contraints de jouer tous les rôles à la fois pour répondre concrètement au ras-le-bol des Guadeloupéens face à la vie chère.
Dans le Sud-ouest, la tempête Klaus a frappé durement, laissant derrière elle des vies meurtries, un paysage et un
environnement bouleversés et une économie affaiblie dans une conjoncture de crise qui rend plus tragique encore les conséquences d’une telle catastrophe naturelle.
Si les fonctionnaires et salariés du service public ont montré un dévouement exceptionnel, que pouvaient-ils faire
devant la dévastation du réseau électrique et de télécommunication dont les moyens affectés à l’entretien n’ont cessé de baisser ces dernières années ? Plus de 8 jours après la tempête, 40 000 foyers restaient sans électricité dans les Landes. Les élus locaux ont vu arriver sur le territoire de leur commune le renfort de l’armée, sans que la troupe ne soit équipée de la moindre tronçonneuse ni même d’une petite hache pour attaquer le bois.
Gabegie et désorganisation, conséquences directes d’une politique de paupérisation de l’État. C’est pourquoi les socialistes se réjouissent du succès de la mobilisation du 29 janvier qui au-delà des mots d’ordre en faveur des salaires, des retraites, ou de l’emploi, a appelé à la sauvegarde et au renforcement des services publics et des moyens de l’État dans un moment où, plus que jamais, la puissance publique doit être garante de l’intérêt général.

Benoît Hamon