Parce que la crise trouve son origine dans un accroissement des inégalités, on doit avant tout favoriser une augmentation de la consommation et du niveau de vie des catégories moyennes et populaires, en direction de ceux qui bénéficient de la PPE et des minima sociaux, ainsi qu'une baisse du taux normal de la TVA ou d'un gel des loyers.
Aux heures supplémentaires défiscalisées proéconisées par le gouvernement, nous opposons l'argumentation de la durée et de l'indemnisation du chômage partiel et une amélioration des indemnisations de chômage.
Parce qu'une relance efficace ne peut être de la seule initiative de l'Etat mais doit associer les collectivités locales, un pacte de relance de l'investissement public local doit être conclu.
Parce qu'une relance réussie doit être durable, il faut préparer l'avenir en construisant un pôle public d'investissement industriel et promouvoir une croissance verte.
Parce qu'une relance durable doit prévenir les crises de demain, une loi de régulation financière doit exiger des contreparties et assainir les mauvaises pratiques.
Enfin, la dimension pertinente de la relance est européenne. Cependant, Sarkozy a pendant un semestre de présidence affaibli la dimension communautaire et renforcé le "chacun pour soi" des Etats. Nous préconisons au contraire, pour lutter contre les égoïsmes nationaux, une harmonisation des plans de relance européens.
Les prochaines élections européennes donneront l'occasion aux Français de sanctionner une droite française et européenne dont la politique a dégradé la situation économique et sociale, accentué les inégalités et s'avère incapable de réparer les dégâts causés par la faillite du système libéral qu'elle a prôné.
Avec les erreurs économiques commises en 2007, la France est l'un des pays les moins armés pour affronter la crise.
Raison de plus qui montre la pertinence des mesures proposées par les socialistes pour une autre relance.
à lire :
la crise ne doit pas servir de prétexte ...
UNE ARDOISE AUTANT QU’UNE TUILE ! par Jean-Jacques
Thomas
Un plan rapide et massif par Martine Aubry
Au nom de tous les sénateurs du groupe socialiste, je m'associe pleinement à l'indignation ressentie par les députés socialistes face au mépris et à l'arrogance dont ont fait preuve la majorité et le Gouvernement lors de l'examen du projet de loi organique relatif à la procédure parlementaire.
Jean-Pierre BEL
Président du groupe socialistes
au Sénat