On en a beaucoup reparlé avec le livre de Boris Cyrulnik, qui la définit comme « l’art de naviguer dans les torrents ». Mais de nombreux auteurs en font diverses approches.
La résilience est un terme emprunté à la physique (résistance aux chocs d’un métal) pour désigner la capacité à surmonter les traumatismes.
Selon le psychiatre Serge Tisseron il s’agit à la fois de la capacité de résister à un traumatisme et celle de se reconstruire après lui, le transformer pour en faire un nouveau départ.
Je m’identifie assez bien à cette idée, je suis résistante, j’ai beaucoup appris de ma maladie sur moi-même, j’ai changé des comportements en connaissance de cause, j’ai agit selon ce que j’ai appris, je me suis forgée une autre façon d’être… pour résister et recommencer, plus forte.
Les enfants ont une aptitude innée pour la résilience, bien supérieure à celle des adultes. C’est un atout à valoriser et développer chez eux, pas à détruire.
Une éducation dans le bon sens ne peut que les aider à être plus forts et surmonter les épreuves qui, inévitablement, croiseront leur route. Pas la peine de leur faire croire que tout le monde il est beau et gentil et que la vie est un champ de roses sans épines.
Voyez-vous comme tout cela est ambigu au fond, lorsqu’on parle d’une maladie chronique ?…
Comment mieux reconstruire ma vie, riche de l’expérience vécue dans la maladie, quand cette saleté me colle à la peau et ne recule que pour mieux me sauter à la gorge ???
C’est un travail de chaque jour, je m’applique surtout à impliquer mon fils dans ce processus, démystifier le mal sans pour autant l’ignorer est important, je pense. Il y aurait beaucoup à dire sur la résilience, moi, je l’ai surtout adaptée à ma nécessité !