Faire son limoncello ne pose pas de problème pour la recette mais pour le citron.
J’avais signalé l’importance d’avoir sous la main des citrons de la côte d’Amalfi, qu’on cultive ombragés des soleils forts de l’été de façon à obtenir lentement une maturité tardive.
Or il était impossible de trouver du citron de Sorrente jusqu’à très récemment.
Heureusement, grande joie, la pépinière sicilienne La Palmara à Vigliatore s’est lancée dans la vente en ligne, avec un remarquable catalogue, dont le sfusato amalfitano et le sfusato di Sorrento qui sont les citronniers de l’appellation limoncello depuis le moyen age.
C’est une chance incroyable de vivre une époque aussi merveilleuse grâce aux dons du XX siècle : l’Europe et Internet.
Car pour tout dire, le limoncello est plus exigent que le Champagne, c’est un vrai monocépage sfusato.
Nos essais de limoncello avec toutes les variétés de citron de la péninsule n’ont jamais donné un résultat aussi satisfaisant qu’avec l’unique sfusato de la botte, et c’est pas faute d’avoir essayé.
Or avoir un véritable limoncello est indispensable pour ce sublime dessert qu’est le baba al limoncello, dont Barilla donne la recette authentique, pour peu qu’on utilise un grand verre.
En effet il ne faut pas craindre que le baba coule.