J’écoutais la radio l’autre jour lorsqu’un reportage insolite m’a fait sourire. Ma sœur étant musicienne elle-même, le reportage ne pouvait manquer d’attirer mon attention.
La vie de musicien n’a jamais (ou rarement) été des plus faciles, a fortiori en ces temps de crise économique. Les cachets se font plus rares qu’a l’ordinaire. De ce coté là rien de bien différent des deux cotés de l’Atlantique. Mais A San Francisco à il semble que certains musiciens aient trouvé une bonne combine à l’ombre de la tradition chinoise.
Dans la tradition chinoise une procession de quartier est de coutume semble-t-il lors d’un décès. Cela permet de faire part du décès dans le voisinage et accessoirement d’afficher son statut social. La procession est accompagnée de musique pour permettre aux esprits de rester près du corps défunt jusqu’à l’enterrement.
Image courtoisie « The California Report »A San Francisco il existe donc désormais une « fanfare mortuaire » (“Green Street Mortuary Band”). Etre membre de la “fanfare mortuaire” est apparemment très prisé: qu’il pleuve ou qu’il vente, il y a toujours 2 ou 3 décès, les processions sont le week-end et de jour, ce qui se goupille bien avec l’orchestre ou autre job. J’ajouterai même que cela donne aussi de l’exercice en plein air. En conséquence, ce sont de fins musiciens qui forment la « fanfare mortuaire ». A en croire le reportage, le tuba par exemple est joué par un musicien qui le reste du temps joue à l’opéra de San Francisco.
Image courtoisie « The California Report »
Les membres de la fanfare se retrouvent après les processions dans un pub voisin. Ils avouent avoir, a leur surprise, formé au fil des processions de réelles amitiés. Cela noue disent-ils d’accompagner les morts dans leur dernier périple.
Je me demande encore si je devrais raconter cette histoire à ma sœur trompettiste classique ? Cela la fera-t-elle sourire ou l’inquiétera-t-elle ?