L'étymologie de ce mot vient du grec ancien βένθος, benthos, signifiant « profondeur. » L'adjectif benthique dérive de benthos et s'emploie pour préciser qu'une espèce vit dans la zone de fond marin, soit à proximité du fond (organismes vagiles), soit directement sur le substratum (épibenthique), soit même dans celui-là (endobenthique).
L'utilité d'une etude benthique
Les macroinvertébrés benthiques sont des organismes visibles à l’œil nu, tels les insectes (larve, nymphe et adulte), les mollusques, les crustacés, les vers, etc., qui habitent le fond des cours d’eau et des lacs. Ces organismes constituent un important maillon de la chaîne alimentaire des milieux aquatiques, puisqu’ils sont une source de nourriture primaire pour plusieurs espèces de poissons, d’amphibiens et d’oiseaux. Les macroinvertébrés benthiques sont reconnus pour être de bons indicateurs de la santé des écosystèmes aquatiques en raison de leur grande diversité et de leur tolérance variable à la pollution et à la dégradation de l’habitat. Le suivi du benthos permet d’évaluer la santé de l’écosystème aquatique, ce que ne peut pas faire à elle seule l’analyse physicochimique de l’eau. Les macroinvertébrés benthiques sont intégrateurs d’un ensemble de conditions – physiques, chimiques et biologiques – passées et actuelles. Ils subissent les effets synergiques, additifs et antagonistes des différents polluants. Pour ces raisons, les macroinvertébrés benthiques permettent d’évaluer les effets réels de la pollution et de la destruction des habitats sur les écosystèmes.
Ce type de suivi vise à renseigner sur l’état de santé du benthos et à établir des liens entre l’état du milieu et les différentes pressions qu’il subit (rejets de polluants, destruction d’habitats, etc.).