« Ce qu’il faut d’abord retenir de l’intervention télévisée de M. Sarkozy, c’est l’incroyable ringardise avec laquelle cette émission a été conçue à l’Elysée. Aucune démocratie européenne ou nord-américaine n’aurait osé procéder de la sorte. Comment s’étonner des difficultés de la presse française et de sa perte de crédibilité dans l’opinion publique quand on observe la complaisance des quatre journalistes choisis par le Président qui, à aucun moment, n’ont cru bon d’exercer leur droit de suite.
Cela rejoint la façon de procéder d’une grande partie de la presse française qui, pour venir au secours d’un ministre de M. Sarkozy, ne trouve rien de mieux que de faire le procès d’un des rares journalistes français qui excelle dans l’investigation et a le courage de dénoncer les impostures.
Après la décision du président de la République de nommer et de révoquer lui-même les dirigeants de l’audiovisuel public, la question de la liberté de l’information en France est décidément posée. »