N.B : Voici une série ponctuelle d'articles politiques sur les "plans de relance" et les stratégies actuelles des gouvernements. Bien entendu nous en reviendrons ensuite à l'objet principal de ce blog qui est la protection de l'épargne et du patrimoine au niveau individuel.
Il y a eu quelques "cafouillages" hier dans la date et l'heure de publication de ces articles, le cyclone Gaël qui passe en ce moment à (bonne) distance de la Réunion ayant provoqué une coupure de courant de 24h, et mon groupe électrogène refusait également de prendre le relais. Toutes mes excuses aux lecteurs pour ces incidents.
Vu le caractère un peu "sensible" de ces sujets (et les perturbations actuelles sur le réseau électrique), je passe le blog en modération à priori pour quelques jours (je ne m'attendais pas du tout au résultat du sondage en faveur de la modération à priori), ensuite on reviendra à la situation antérieure, mais avec une charte précise et une modération très stricte sur les hors-sujet hors "file trading" (voir la charte du blog).
Pour les commentaires sur ces articles politiques, merci d'éviter de faire des commentaires qui ne seraient que de simples échafaudages philosophiques sur des mondes imaginaires peuplés d'anges parfaits dotés d'un altruisme total et d'un sens absolu de l'intérêt général. Cela n'existe pas dans le monde réel, et nous sommes justement là pour parler du monde réel, pas pour construire des utopies (extrême-gauche ou autres) qui n'ont aucun intérêt pratique.
Avec la crise, comme il fallait s'y attendre, les tenants du « toujours plus d'état » se font entendre de plus en plus bruyamment, au point que le keynésianisme est
en train de devenir aujourd'hui une véritable pensée unique, et que certains (qui ne reculent devant aucune déformation de la réalité) le présentent comme une idée à « redécouvrir ».
Selon le discours dominant (porté par exemple par le récent prix Nobel d'économie Paul Krugman, nouveau porte-drapeau de la fuite en avant), il y aurait eu au cours des dernières décennies une « insuffisance d'état » provoqué par un « néolibéralisme » qui aurait provoqué les dérives actuelles.
Seul problème : Ce soi-disant néolibéralisme n'a jamais existé (en dehors de l'imagination de certains nostalgiques des utopies de la gauche radicale), que ce soit en Europe ou aux USA.
Où est en effet le « néo-libéralisme » quand la part des prélèvements obligatoires passe de 30% en 1960 à 45% en 1999 en France ?
Où est le « néo-libéralisme » quand la part des prélèvements obligatoires passe de 25,8 % du PIB en 1965 à 37,5 % en 2000 (de 25,8 % du PIB en 1965 à 37,5 % en 2000) ?
Où est le « néo-libéralisme » quand la part du secteur public passe de 22% après guerre à 44% aujourd'hui aux USA et de 34,6% en 1960 à 55% à la fin des années 90 en France ?
(voir cet autre article du blog)
Où est le « néo-libéralisme quand la politique de l'état américain conduit les agences parapubliques Fannie Mae et Freddie Mac à contrôler 50% du marché des prêts hypothécaires, en provoquant une expansion incontrôlée du crédit ?
Où est le « néo-libéralisme » dans les politiques de stimulation forcée du crédit du début des années 2000, basées sur la mise en place par la FED de taux anormalement bas et sur l'utilisation de Freddie Mac et Fannie Mae comme fer de lance de l'expansion du crédit à tout va ?
La vérité est que ce « néo-libéralisme » cache en fait une constante qui se vérifie depuis des décennies dans les pays occidentaux :
Toujours plus d'état pour toujours plus de dettes.
Certains libéraux ont effectivement fait une grosse erreur dans les années 90 : Celle de présenter les USA, l'Angleterre ou d'autres pays comme des modèles de libéralisme, alors que les dirigeants de ces pays avaient depuis longtemps trahi les vraies idées libérales. Les partisans de l'étatisme, qui ont mal digéré la chute du mur de Berlin se sont évidemment engouffrés dans la faille. Du point de vue de la communication, c'est effectivement de « bonne guerre » (bien que d'une totale mauvaise foi). Mais tous ne sont pas tombés dans ce piège, et de nombreux libéraux avaient prévu la crise actuelle et dénoncé la fuite en avant.
Le « keynésianisme » n'est pas une idée nouvelle, les dirigeants en usent et en abusent depuis des décennies pour stimuler l'expansion du crédit par tous les moyens, en espérant ainsi reporter à plus tard chaque problème qui se présente à eux.
Ce keynésianisme a conduit à la création d'une véritable économie-Madoff, ou des consommateurs européens et américains achètent à crédit des produits dont ils ont de moins en moins besoin à des pays émergents qui croyaient jusqu'ici que leurs clients débiteurs resteraient solvables.
Comme ces consommateurs disposent de plus en plus de biens et que leur appétit de consommation diminuait en conséquence, il a fallu accélérer sans cesse l'expansion du crédit et l'inondation de liquidités associés pour que la consommation se maintienne...le keynésianisme est une drogue dure qui est à l'origine de la crise que nous traversons.
Nous allons voir dans les articles suivants un peu plus en détail les effets délétères de cette drogue.