La crise fait resurgir les vertus de l’entraide et crédibilise le modèle alternatif que prônent avec un succès croissant les tenants de l’économie sociale (associations, mutuelles, coopératives, etc.).
C’est sans nul doute le mot le plus tendance du moment. « La crise ne demande pas moins, mais plus de solidarité », affirmait François Fillon à l’Assemblée nationale le 22 octobre. Lors de ses traditionnels v ?ux de nouvel an, Nicolas Sarkozy enfonçait le clou : « Les difficultés, nous avons les moyens de les affronter, à condition d’être solidaires les uns des autres. » Quand le pape Benoît XVI formulait le même souhait : « Que la lumière encourage chacun à faire son propre devoir dans un esprit d’authentique solidarité. »
Une attitude proche de celle prônée dans une tribune publiée récemment dans douze quotidiens par des personnalités aussi respectées que Guy Aurenche, Jean Boissonnat, Jacques Delors, Xavier Emmanuelli ou Michel Rocard. Eux aussi invitaient à redéfinir le sens donné à l’économie et à choisir la voie de la solidarité. En d’autres termes, après les errements du capitalisme financier, prendre le chemin d’une économie plus sociale.