Cela fait des semaines que le Conseil fédéral connait les résultats 2008 que l’UBS, sa banque chérie, va annoncer mardi prochain. Malgré l’utilisation abusive qu’il a faite de l’argent public, il se refuse à informer.
Cacophonique comme sur d’autres sujets, il se contente de faire le gros dos, et de ne pas se réunir… comme cette semaine. Il est vrai que Doris est en voyage …
La Suisse doit donc être le seul pays au monde dans lequel, en pleine crise, le gouvernement ne se réunit pas, ne communique pas, ne fait pas, ne dit pas, ne maitrise pas, patauge et se cache.
Ce vendredi à 11 h 30, l’action UBS “culmine” aux alentours de Fr. 12.50, signe annonciateur que la journée de mardi sera plus que noire.
On remarquera qu’en accordant un prêt convertible, le CF suivi par les Chambres sans courage est parti de l’idée que l’action UBS ne descendrait pas en dessous de Fr. 20.–.
C’est en tous cas sur la base de cette hypothèse qu’il a prêté les fameux 6 milliards, pour le calcul de la convertibilité de cet emprunt en actions.
Or si l’action passe de Fr 20 à Fr 12.–, voire moins, les magnifiques prévisions du CF ont déjà fait perdre à la communauté 3 milliards de francs, ceci en quelques mois.
Et on ne compte pas les dégâts qui sont associés à la reprise d’une partie des actifs pourris de l’UBS pour 60 milliards et des poussières.
Un gouvernement qui ment, au moins par omission, qui prétend “sauver la place financière suisse” en ne s’occupant que d’une seule banque et qui laisse à l’UBS le soin de faire de la peinture artistique pendant deux mois pour produire un bilan qui sera de toutes façons catastrophique n’est pas digne d’exercer le pouvoir.
Au peuple d’en tirer les conclusions qui s’imposent.