Sur des questions manifestement préparées à l’avance, le Président Nicolas Sarkozy s’est lancé, pendant près d’une heure et demie, à l’explication de sa politique actuelle, de ses prises de position mais aussi de sa vision de la société française.
Particulièrement attendu par les Français sur des explications des mesures envisagées pour la relance de l’économie françaises touchée par la crise – c’était d’ailleurs la justification de cette intervention « spectaculaire » – Nicolas Sarkozy, après une charge – sans surprise – contre les banquiers, a expliqué ses projets sans cependant savoir se montrer convaincant.
De son intervention sur les problèmes économiques et la crise actuelle, je retiendrai quelques points essentiels qui mériteraient bien des éclaircissements :
- Le rejet des « bad bank » ;
- La responsabilité des banquiers ;
- La suppression de la taxe professionnelle (dès 2010) afin de favoriser l’attractivité de la France pour les entreprises par rapport à ses voisins européens ;
- La réforme des découpages administratifs afin d’éviter un empilement des structures non constructif et peu compétitif ;
- Le lancement d’une réflexion au niveau européen puis mondial avec notamment le nouveau président américain, Barak Obama, pour trouver de véritables solutions ;
- La rénovation de la TVA afin d’augmenter la compétitivité française.
En plus des pistes offertes, le président de la République a profité de son intervention pour vanter l’attractivité de la France mais aussi sa combativité et la valeur de ses choix passés notamment en ce qui concerne la préservation de ses industries – contrairement à nos voisins britanniques. Bel exemple pour tenter de redonner confiance à la population et ainsi relancer la consommation qui, même si elle est absente des plans de relance, est une piste sérieuse.
Concernant les autres questions, qui sont loin de concerner la crise économique et financière, on relèvera quelques inexactitudes historiques nuisant à la portée de la « démonstration » et des questions sans réponse. Ces petits détails ne peuvent masquer l’image d’un Président volontaire et absolument déstabilisé par la crise ou la contestation ambiante. Nicolas Sarkozy apparait décidé à gouverner et à se battre pour la France et la relance économique tout en réservant sa réponse pour une nouvelle candidature en 2012.
Mayeul