Ready for the future !

Nous sommes prêts pour le futur, le MEDEF nous l'assure ...
Le MEDEF, "organisation au coeur du 21e siècle", tenait son assemblée générale ce jeudi 5 février 2009.
L'occasion pour sa présidente de tenir des propos bien peu dans le mouv' : "Il n'est ni normal ni souhaitable que l'État décide des rémunérations des chefs d'entreprises" s'exclame la plastrone des patrons lors de l'assemblée générale de l'organisation.
La libérâle à tout prix trouve sûrement plus normal que l'Etat, c'est à dire le contribuable, renfloue les banques qui par leur impéritie, ont plongé le monde entier dans une crise profonde ?
Je sais, on nous sert ce plat à toutes les sauces en ce moment mais c'est quand même un peu vrai, non ?
Certes, elle poursuit plus loin que les patrons (1) qui ont une part de responsabilité dans la crise (encore faut-il la reconnaitre), devraient réduire d'eux-mêmes leurs émoluments. Quelle confiance en la nature humaine ! Il faudrait être un peu fou pour s'abstenir de mettre en place des garde-fous, non ?

Peut-être, après tout, ne vivons-nous pas la même crise ...
C'est que laisse entendre le titre révisionniste de cette rubrique du site, malheureusement vide de tout contenu ...
A moment où l'on porte sur les fonds baptismaux (!) le Nouveau Parti Anticapitaliste de Besance-No, le Mouvement des entreprises de France capitalise sur le slogan futuriste et bilingue "Vivement l'avenir (2), ready for the future !", hymne de sa convention 2009.

Une façon de montrer aux Wall Street Journal et Financial Times que la France est fin prête à recevoir les investisseurs et qu'elle piètine la grève.
Le "corporate governance" du patronat étant au point, l'élue des patrons va s'attaquer maintenant aux "excès d'un code du travail liberticide" : licenciement économiques bien trop longs à mettre en oeuvre, difficultés à licencier lorsqu'on fait des bénéfices, recours aux prudhommes trop nombreux ...
Avec ce programme, ne doutons pas que Parisot va voir le cours de son action remonter auprès l'opinion publique et l'entreprise regagner le coeur des français.


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Filou
"Me definitively not"
(1) : Etre qui en bave
(2) : Certains auraient préféré retenir "Vivement dimanche" mais ce n'est plus d'actualité.