A la suite des premières annonces du Secrétaire d’État à l’Outre-mer en Guadeloupe, le Parti socialiste demande une nouvelle fois au gouvernement de prendre les mesures qui s’imposent – hausse du SMIC, revalorisation des minima sociaux, aides d’urgence au secteur hospitalier et éducatif, lutte contre les discriminations à l’embauche notamment - plutôt que de recycler ses précédentes annonces.
En effet, l’application du RSA en Guadeloupe dès 2009, au lieu, selon la loi, du 1er janvier 2011 au plus tard, n’amène aucune perspective nouvelle d’amélioration de la situation des personnes les plus éloignées de l’emploi.
Le versement d’une prime de 200€ aux bénéficiaires du RMI est la simple application de l’article 4 de la loi de finances rectificatives pour 2009 (dite «plan de relance») qui vient d’être adoptée par le Parlement et qui prévoit le versement d’une « prime de solidarité active » aux bénéficiaires du futur RSA. Yves JEGO a d’ailleurs déjà vendu cette annonce lors de son déplacement à la Réunion le 30 janvier dernier.
De même, l’octroi de 40 000 billets d’avion pour la métropole à 340 € (soit un coût de 13,6 M€) a déjà été annoncé le 30 janvier dernier et n’amène, là encore rien de nouveau : ces crédits dits de « continuité territoriale » jusqu’alors gérés par la collectivité régionale pour attribuer des réductions sur le coût des billets d’avion sur critères sociaux en vertu de la loi Girardin de 2003, seront simplement recentralisés, pour être gérés par l’État, comme prévu par le projet de loi de développement pour l’outre-mer examiné début mars au Sénat. Là encore, Yves JEGO a déjà annoncé aux Réunionnais le 30 janvier dernier 100 000 billets d’avion à 440 €.
Enfin, la baisse de l’octroi de mer perçue par les collectivités locales, dont les taux sont déjà les plus bas des 4 régions d’outre-mer et la baisse immédiate du prix des cantines scolaires, ont déjà été annoncées par les collectivités locales elles-mêmes, le 29 janvier dernier et ne traduisent donc aucun effort nouveau de l’État, alors que celui-ci devrait tout au contraire, par une baisse de la TVA sur les 50 produits de première nécessité, accompagner cet effort direct en faveur des consommateurs guadeloupéens.
Le Parti socialiste exige donc du gouvernement qu’il arrête son blabla et augmente le pouvoir d’achat des Guadeloupéens.
Parti socialiste