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Il faut se faire une raison.
Les robins des bois ne sont plus.
Et chacun de ses membres sont partis vers d’autres directions avec plus (Marina Foïs et Jean Paul Rouve) ou moins (Elise Larnicol et Pascal Vincent) de réussite.
Pierre François Martin Laval se trouve entre les deux, réduit à cachetonner dans des rôles de beauf dans les films des autres. Or, le bougre a son univers bien à lui, plein de poésie et de candeur enfantine, parfaitement mis en valeur dans un premier long touchant et maîtrisé.
Le fan de la troupe était quand à lui aux anges de voir Pouf le cascadeur réussir sa reconversion.
Si ce deuxième essai peine à convaincre totalement, il apparaît néanmoins comme une bouffée d’air frais dans l’univers sclérosé et allergique à toute originalité de la comédie française.
King Guillaume est donc une petite déception par rapport aux attentes placées dans le bonhomme, tant le film s’apparente surtout à une commande, presque asséché de la moelle poétique et enchantée de Essaye Moi. Son film ne se révèle jamais comme personnel, et la patte si délicate du réalisateur transparaît à peine dans un travail scolaire, mais appliqué.
Florence Foresti fait son show entre deux idées paresseuses du scénario, et PEF, en lui laissant de l’espace, perd sa folie.
Reste que le film rappelle au bon souvenir du spectateur grâce à de nombreuses scènes où l’univers si particulier déjà à l’œuvre dans son précédant film réapparaît.
En l’espace de ces quelques délicieux moments, le film récupère les spectateurs déçus et fignole une œuvre amusante, un poil barrée et surtout terriblement attachante.
Mais attention, car on ne se fera pas avoir deux fois.