Facebook est la réussite la plus rapide et la plus fulgurante de ces dernières années dans le monde d’internet. Au départ, limité à la communauté etudiante, le site étend son influence grâce à Mark Zuckerberg qui a l’idée de proposer Facebook à l’ensemble de la population. La paternité de la plate-forme lui sera assez vite disputée. D’anciens camarades d’université reprocheront au créateur du réseau social d’avoir copié son application sur la leur (connectU, projet auquel Zuckerberg a lui aussi participé). La querelle judiciaire ne suffira toutefois pas à briser l’évolution de Facebook et l’heureux papa fête les 5 ans de son bébé (ici).
Un développement tellement fulgurant qu’en septembre 2006, soit 2 ans à peine après sa création, Facebook se voyait proposer un rachat de la part du géant Yahoo!, prêt à mettre 1 million de dollars dans la transaction. L’année suivante, c’était au tour de Microsoft de tenter sa chance : le groupe américain prenait une participation dans le réseau, à hauteur de 1,6 % du capital, soit 240 millions de dollars. Une opération qui en plus de valoriser le site à 15 milliards de dollars, le propulse parmi les entreprises les plus prometteuses. Le site de réseau social a même “explosé” en matière de visiteurs unique passant ainsi devant l’autre titan du genre à savoir MySpace. Le Web 2.0 a favorisé l’effervescence de Facebook et ce dernier a largement su s’implanter sur la Toile…
Toutefois, le succès engendre souvent de nombreuses critiques et interrogations. Des voix s’élevaient pour reprocher à Facebook son utilisation des données personnelles de ses membres à des fins commerciales. Dès le mois de décembre 2007, la plate-forme met en place un dispositif appelé “Beacon”. Grâce à ce système, les achats effectués par un membre sont portés à la connaissance de ses amis. Les nombreuses critiques d’utilisateurs agacés par cette intrusion dans leur vie privée, entraînent la fin du dispositif (temporairement). Tout récemment, un autre système (Polling Ad) a relancé la polémique. L’application permet de réaliser des sondages auprès des utilisateurs. L’appel du pied en direction des annonceurs est évident, une fois de plus.
Cette nouvelle tentative suscite donc déjà de nombreuses réactions. Ainsi, le journal britannique Telegraph a fait fort, lundi dernier, en publiant sur son site un article intitulé “Le réseau social tire profit de ses amis“. L’article accentue : “le fondateur de Facebook a finalement trouvé un moyen de monétiser les données personnelles de ses 150 millions de membres“. On reproche également au réseau d’héberger des groupes sociaux parfois fort peu recommandables, néo-nazis, pédophiles, antisémites ou islamophobes. Mais la naïveté de certains des membres de Facebook se voit compensée par le réalisme de certains autres, qui savent utiliser leur profil et leurs pages pour faire leur propre publicité, voire se vendre à des employeurs potentiels.
Bref, comme toute nouveauté dans le domaine de la communication, des ajustements doivent et devront être réalisés avec le temps. Aujourd’hui, le site compte 150 millions de membres et plus de 24 millions de contenus en ligne. Plus de 15 millions d’utilisateurs mettent leurs profils à jour et plus de 3,5 millions d’utilisateurs deviennent “fan” chaque jour. Un utilisateur “moyen” compte, selon Facebook, 120 amis. Quoi qu’il en soit, Facebook valait, pour son 5ème anniversaire, la bagatelle de 15 milliards de dollars…