Premiers vêlages 2009

Par Journalvernois

La saison des naissances arrive enfin. Je commençais à désespérer. Nous voila au 1er février et seulement 3 veaux de faits et juste de ces jours ci. Les vaches se sont retardées par rapport à l’année dernière et même les génisses ont du venir en chaleurs plus tard que d’habitude. Mais je ne suis pas seul dans ce cas. Beaucoup d’éleveurs sont confrontés à ce problème et les vétérinaires confirment cet état de fait. Par contre les élevages qui ont opté pour les vêlages précoces (novembre décembre ) en faisant saillir les vaches en stabulation ne connaissent pas cette situation. La majeure partie de leurs veaux sont nés. Je pense que la météo et la qualité de l’herbe du printemps dernier ne sont pas étrangères à ce qui arrive.
Pour les 3 premiers, tout s’est très bien passé. C’est important, surtout pour les génisses qui ont leur premier veau. Si le vêlage de celles ci se passe bien c’est bon signe pour les suivants. Je les aborde avec plus de sérénité, surtout si c’est dimanche, comme aujourd’hui; cela je le dis à l’adresse des gens qui ne sont pas dans l’élevage. Je pensais passer une journée tranquille, mais à 8 heures du matin, une génisse que je surveillais depuis plusieurs jours présente les premiers symptômes de la mise-bas,( piétinements, queue levée puis premières contractions ). Je sais que je serai bloqué toute la matinée, plus question d’aller traîner à droite ou a gauche ou même de prendre du bon temps. Il faut attendre que le travail se fasse, aider à sortir le veau, libérer une place en changeant une vache de place pour donner le veau à lécher. Ensuite il faut surveiller un moment la rencontre vache- veau. Les réactions de la mère sont inattendues; tout peut bien se dérouler, comme ce matin où la primipare très maternelle s’est mise à lécher tout de suite ( saupoudrer le veau de sel fin aide bien ). Mais j’ai vu des jeunes vaches hurler, se débattre, ruer,souffler, et même malmener le veau au moindre mouvement de celui-ci. Enfin vers onze heures je suis libéré mais pour ma matinée tranquille c’est foutu.
Dernièrement j’ai demandé à mon frère de venir avec son camion usine pour aplatir mes céréales et les mélanger à des matières premières riches en protéines pour faire un aliment prêt à distribuer aux vaches. Je trouve toujours son instrument de travail génial. On aspire la quantité désirée de céréales,orge et triticale (tout est pesé) stockés sur le grenier. Tout passe par l’aplatisseur puis et est mis en attente dans la trémie mélangeuse du camion; Puis on aspire les tourteaux, la machine malaxe le tout ; l’opération de mélange terminée, tout est vidé dans une petite benne et des big-bags que je peux entreposer aux endroits désirés, à proximité des animaux à nourrir. Il ne nous a pas fallu longtemps pour préparer 8 tonnes d’ un aliment “sur mesure”. Quel soulagement de ne plus avoir à moudre, mélanger et transporter tous les jours toute cette nourriture.
C’était temps aussi d’enlever le fumier des écuries où les animaux vivent en liberté. Depuis le début de l’hiver il s’en est accumulé une bonne quantité. J’ai nettoyé tout ça avec le mini-chargeur articulé de la cuma. Comme l’appareil n’était pas attendu dans d’autres exploitations, j’ai pu prendre mon temps, charger le fumier dans la benne et le transporter dans un pré. En tas, il va pourrir et je l’épandrai plus tard.

La tempête, un coup de vent, plutôt, est passé aussi par Vernois, Un grand pin du parc voisin a été cassé et est tombé en travers du chemin, empêchant tout passage. J’ai du prendre la tronçonneuse pour débiter l’ imposante branche et le tracteur pour déblayer le branchage et rendre la circulation possible.

Voilà des exemples de travaux de saison.

Quelle est cette curiosité ?  j’attends vos réponses dans les commentaires

Réponse dans le prochain billet avec photos à l’appui

A bientôt