Place Saint-Philippe du Roule, Paris 75008, le 4 février 2009, 19h14
Pas beaucoup de temps pour Paris est sa banlieue ces derniers jours, mais après une très longue journée professionnelle, commencée à 5h30 et finie à 18h30, dans le 8ème arrondissement à Paris, je me rends au kiosque face à Saint-Philippe du Roule, au croisement de la rue La Boétie et de l’avenue Franklin Roosevelt, pour acheter le Monde, mais aussi Libération, éventuellement le Parisien et surtout le Canard Enchaîné, mercredi oblige ;-) Résultat, reste encore quelques exemplaires du Monde, le Canard, bien caché derrière vu que le kiosque est déjà replié pour fermeture imminente, et plus de Libération, ni Parisien, ou Figaro. Paris 8ème et pas La Voute-Chillac dans la Haute-Loire (c’est un endroit magnifique que j’adore, mais où j’ai eu une expérience intéressante sur la distribution des journaux nationaux il y a quelques années).
Surprise, alors que les états généraux de la presse proposent pistes et idées géniales pour sauver la presse quotidienne, à 18h45 dans le 8ème arrondissement de Paris, une des grandes métropoles européennes et mêmes mondiales, les kiosques ferment avant 19h00 dans les quartiers d’affaires !!! Malaise dans la presse écrite, ou malaise de la distribution ? Discussion entamée avec le kiosquier, qui explique qu’il se lève à 4h30 (il habite certainement loin et je peux le croire), et qu’il est tard pour lui et qu’il veut rentrer. Donc à Paris 8ème, entre la rue La Boétie et les Champs Elysées, les kiosques ferment avant 19h00. Et pour travailler dans ce quartier avec régulièrement des matinées professionnelles à partir de 6h00 du matin, ce kiosque ne vend pas avant 7h00 du matin, même si l’on insiste un peu devant les piles de quotidiens non ouvertes, mais bien présentes. Bref, il ne reste ce soir qu’une carte postale avec kiosque fermé et presse en déroute. Et que l’on arrête de chercher les coupables, là où ils ne sont pas, en ligne ou hors ligne…
Jean-Paul Chapon