Après celles de la Norvège, de la Belgique, de la France et des membres de l’ALBA, c’est autour de la population responsable d’Irlande d’appeller à un boycott des produits en provenance de l’apartheid israélien. La Turquie, l’un des principaux alliés de l’apartheid dans la région avant la guerre d’agression de l’apartheid contre Gaza de janvier dernier, pourrait bientôt suivre. Tout cela ajouté au fait que les hauts dirigeants sionistes ne peuvent plus se rendre dans divers pays membres de l’UE par crainte d’être arrêtés et jugés pour leurs crimes de guerre odieux, crimes sans noms dont ils sont parfaitement conscient, j’en suis sûr. Je n’ai eu qu’à faire le tour de la blogosphère québécoise pour me rendre que les fanatiques pro-sionistes, les vrais, pas les “Israel lovers” aveugles auxquels nous sommes habitués et qui se cachent derrière un voile de vertu à sens unique, sont parfaitements conscients des crimes de guerre perpétrés par l’état sioniste et appuient les massacres d’enfants liés à cette sale guerre de nettoyage ethnique avec comme seul argument… (soupir) l’ancien testament.
Pendant que la campagne internationale de boycott de l’apartheid israélien va bon train, les divers peuples doivent composer avec le je-m’en-foutisme de “leaders” hypocrites comme Stephen Harper (un idéologue d’extrême droite qui a perdu sa base au Québec à cause de son opportunisme trop crasse au goût de certains), Nicholas Sarkozy (un fasciste sectaire franco-hongrois qui n’irait nul part aujourd’hui sans l’aide d’amis riches et puissants comme Paul Desmarais ici ou la gang de sectaires du CRIF en France), Silvio Berlusconi (un admirateur du “Duce” Benito Mussolini, père idéologique du fascisme) ou encore Barack Obama, qui n’a manifesté aucune intention de remettre en question les privilèges accordés à l’apartheid israélien par les USA et qui en est rendu à son troisième ministre républicain alors qu’il possède la pleine majorité. Il y en a d’autres, comme les “leaders” arabes “modérés” de l’Égypte, de la Jordanie, du Koweit et de l’Arabie-Saoudite (de grandes démocraties…), mais je n’y passerai pas l’après-midi.
Bref, en attendant un appel de masse similaire au Québec et au Canada, voici le texte, tel que paru dans le “Irish Times” et retransmis sur Le Grand Soir:
Les Irlandais lancent un appel au boycott d’Israël
mardi 3 février 2009
Les lecteurs de l’Irish Times du 31 janvier ont pu voir, en page 5, un “appel irlandais pour une justice en Palestine” lancé par environ 300 signataires, dont des députés, des sénateurs, des leaders politiques (dont Gerry Adams), des dirigeants de syndicats, des professeurs, des musiciens connus, des célébrités culturelles…
Cet appel ne figure pas sur la version internet de l’I.T. mais l’édition du samedi est celle qui est la plus lue en Irlande. Il est d’ailleurs demandé, au bas de la page, de relayer le plus possible cet appel dans le monde, et de faire en sorte qu’il soit reproduit avec la mention “paru dans le Irish Times le 31 janvier 2009″.
En voici le texte :
“Les bombardements sur Gaza ont tué plus de 1300 Palestiniens, dont un tiers d’enfants. Des milliers d’autres ont été blessés, certains s’étant réfugiés dans des bâtiments de l’ONU.
Cet assaut est survenu après un an de blocus économique organisé par Israël. Le blocus, interdit par les lois humanitaires internationales, a détruit l’économie de la bande de Gaza et condamné sa population à la pauvreté. Selon un rapport de la Banque Mondiale, “98% de l’activité industrielle est à l’arrêt”. Les dernières attaques d’Israël sur Gaza ont été le plus récent volet de l’oppression du peuple palestinien par Israël, et sa volonté de s’approprier leur terre.
Israël n’a jamais déclaré ses frontières. Au contraire, il s’est continuellement étendu aux dépenss des Palestiniens. En 48, Israël s’était déjà emparé de 78% de la Palestine, beaucoup plus que ce que l’Assemblée Générale de l’ONU avait octroyé à l’état juif en 47. Au mépris de toutes les lois internationales, Israël a expulsé plus de sept cent mille Palestiniens de leurs maisons. Ces réfugiés et leurs descendants, qui maintenant approchent du million, sont dispersés un peu partout dans la région. Ils ont le droit au retour, d’après la juridiction internationale. Ce droit a été confirmé plusieurs fois à l’ONU, à commencer par la résolution 194 en 1948.
En 1967, Israël a occupé les 22% qu’il restait de la Palestine : la Cisjordanie et Gaza. Ne respectant aucunement l’article 49 de la Convention de Genève, Israël a construit et continue de le faire, des colonies d’occupation sur ces territoires occupés. Aujourd’hui, on peut trouver environ 500 000 colons israéliens vivant dans les colonies de Cisjordanie (Jerusalem-Est inclus), et leur nombre croît quotidiennement au fur et à mesure qu’Israël étend ses programmes d’implantations.
Israël a résisté à la pression de la Communauté Internationale en continuant à ne pas respecter les lois internationales :
Non à la demande internationale d’arrêter les implantations et de détruire celles déjà construites (Résolutions 446, 452 et 465 du Conseil de Sécurité),
refus de rendre ses annexions illégales à Jérusalem Est (Résol. 252, 267, 271, 298, 476, 478).
Depuis septembre 2000, plus de 5 mille Palestiniens, dont mille mineurs, ont été tués par l’armée israélienne.
Onze mille Palestiniens, parmi eux des mineurs, sont internés dans des prisons israéliennes. Des centaines sans même avoir été jugés. De plus, Israël ne respecte pas, ici non plus, la loi internationale en les emprisonnant en dehors des territoires occupés, compliquant ainsi la vie de leurs familles, en rendant les visites quasi-impossibles.
Chaque année, des centaines de maisons palestiniennes sont détruites.
La population palestinienne de Cisjordanie et de Gaza vit emprisonnée derrière des murs, des barrières de défense et des checkpoints, qui les empêchent d’avoir accès aux commerces, aux écoles, à leur travail, aux hopitaux et aux lieux de culte. Ils sont soumis aux restrictions de toutes sortes et à des rituels d’humiliation quotidiens par les soldats de l’armée d’occupation et les gardes des check-points.
Invasion, occupation, privation de leur terre est la réalité à laquelle doivent faire face les Palestiniens depuis de nombreuses années, de façon quotidienne, pendant que leur pays est déchiqueté sans remords.
Sans un arrêt de ces agressions d’Israël, et si des droits démocratiques ne sont pas reconnus au peuple palestinien, il n’y aura ni justice ni paix au Moyen Orient. Il doit être mis fin à l’occupation vieille de 40 ans de la Cisjordanie et de Gaza par Israël.
L’occupation peut se terminer si une pression politique et économique est exercée sur Israël par la communauté internationale. C’est d’ailleurs ce que réclament les Palestiniens : que la communauté internationale intervienne.
Nous, signataires, lançons l’appel suivant :
que le gouvernement irlandais cesse ses achats de produits et de services militaires à Israël et appelle publiquement à un embargo militaire contre Israël
que le gouvernement irlandais demande publiquement que l’accord Euro-Med qui permet à Israël d’avoir un accès privilétié au marché de l’Union Européenne soit suspendu tant qu’Israël ne respectera pas la Loi Internationale.
que le gouvernement irlandais s’oppose à toute nouvelle proposition de relations entre l’U.E. et Israël,
que le peuple irlandais boycotte les marchandises et services israéliens tant qu’Israël ne respectera pas la loi internationale.
Source Irish Times du 31 janvier
(Traduit par Claudine LUSCHER pour CAPJPO-EuroPalestine)
CAPJPO-EuroPalestine