Selon l'enquête ADP, l'économie américaine a détruit 522 000 emplois au mois de janvier, ce qui est à peu de choses près
en ligne avec les attentes et un peu supérieur aux 500 000 attendus vendredi pour le chiffre officiel que dévoilera le BLS (Bureau of labor statistics) Décembre a été révisé de - 693 à - 659
000.
Fait marquant en Europe, la croissance du chômage en Espagne reste très élevée avec près de 200 000 nouveaux chômeurs de
plus à nouveau en un mois.
L'indice d'activité du secteur des services américain (ISM) est ressorti en hausse pour la première fois depuis octobre à
42,9 après 40,1 au-delà des attentes situées à 39. Toujours en zone de contraction, l'indicateur progresse, entre autres, grâce à une augmentation des nouvelles commandes qui se redressent
de 38,9 à 41,6 et aux prix qui grimpent de 36,2 à 42,5. Le niveau de l'emploi se stabilise à bas niveau à 34,4 après 34,5 en décembre.
Après l'amélioration de l'indice du secteur manufacturier lundi, le marché a donc reçu 2 autres indicateurs qui
incitent, tout en restant sur de faibles niveaux, à un peu plus d'optimisme. Le CAC 40 gagne + 2,90 % à 3 068,99 points porté par les valeurs de construction
(Saint Gobain et Lafarge) et avec le soutien de Vinci qui prend + 5,51 % grâce à l'augmentation de 10 % de son chiffre d'affaires en 2008. Le Dow Jones est nettement moins euphorique que les
places européennes et reste sous les 8 100 points en début de soirée.
L'indice français réalise le meilleur score en Europe et réussi "à glisser un pied dans la porte" de la hausse
mais il reste cantonné par de nombreuses résistances. Tout cela reste encore très précaire.
La vue en intraday permet de plonger à la racine du mouvement actuel et met mieux en relief la construction
haussière démarrée le 26 janvier dernier dont le prolongement se poursuit sur des fondements graphiques inchangés.
A suivre demain, les commandes à l'industrie US pour décembre et la réunion de la Banque Centrale Européenne qui, selon
toute vraisemblance, devrait 'passer son tour' ce mois-ci et laisser les taux inchangés à 2 % (Les récents chiffres de baisse de l'inflation notamment des prix à la
production et les derniers indicateurs d'activité de ces derniers jours augmentent légèrement les chances d'une baisse de taux sans attendre mars mais les probabilités d'un tel évènement
restent très faibles dans l'absolu)