Comme moi, vous n’êtes sans doute pas passé à côté du dernier film de Ken Loach dans lequel il décrit “la petite mécanique du libéralisme” reposant sur la soif de réussite, le travail flexible, l’exploitation des travailleurs immigrés… Telle est en tout cas la vision que le réalisateur a du monde globalisé.
On peut également, sans angélisme et en ayant toujours à l’esprit le paragraphe précédent, insister sur ce qu’il y a de bon dans cette mondialisation (j’ai tendance à confondre mondialisation et globalisation, pas vous ?). Selon moi, on trouve un de ses aspects positifs dans la dimension “collaborative à l’échelle monde” (si j’étais publicitaire, je me dépêcherais d’inventer un nouveau mot : collaglobale ou collablobale.. si vous en avez d’autres n’hésitez pas à les laisser en commentaire), du désormais classique “web 2.0″.
Evidemment, vous l’aurez compris, il ne s’agit pas du collaboratif à la sauce Pécresse, Google ou Facebook (à ce propos, je me suis laissé entendre dire que la vente des données aux entreprises était en bonne voie, est-ce exact ?) mais à la sauce libre (d’où, on y arrive, le titre de ce post). Il en est ainsi d’OpenStreetMap (OSM pour les intimes), projet que je connaissais de nom mais sur lequel je ne m’étais jamais vraiment attardé (sans doute un peu agacé que les outils géographiques soient popularisés à ce point sur le net mais que l’on ne donne pas plus de place aux géographes pour autant)..
Pour ceux qui sont plus en retard que moi (le projet OSM a tout de même été créé en 2004), il s’agit d’une carte du monde librement éditable à la manière des wikis. Chacun peut donc venir dessiner le chemin de terre qui serpente dans sa forêt préférée ou reproduire le réseau autoroutier malien (dans ce dernier cas, le travail n’est pas très exténuant, il n’y a pas d’autoroutes au Mali). Comme le dit joliment René-luc D’Hont sur son blog : “La carte libre du monde est en construction” ! D’ailleurs, comme la plupart du temps on ne croit que ce que l’on voit, je vous propose ci-dessous une vidéo trouvée sur le blog précédemment cité (qui lui-même l’a trouvée sur un autre blog etc. etc. on connaît la chanson) qui retrace l’évolution de la carte OSM sur l’année 2008 :
Et l’on peut noter, qu’au-delà de l’esthétique de cette vidéo, OSM fournit de véritables “informations géographiques”. Peut-être devrais-je m’y mettre…