Un petit tour en Ardèche - du côté des gorges du même nom - pour une petite semaine de vacances estivales et hop, je ne peux pas m'en empêcher, même loin de la mer, faut que je plonge !
Problème : où tremper le bout de ses palmes dans une profondeur « raisonnable » ; C'est à dire plus que les quelques centi- (déci-)mètres que nous proposent la plupart des rivières du coin ?
Solution : la plongée spéléo !
Voici donc le récit d'une première expérience relativement inédite - mais particulièrement intéressante - que j'ai pu (bien) vivre grâce au centre DiveXtrême avec qui j'ai déjà effectué ma première plongée sous glace (les photos de cette plongée glaciaire), cet hiver, à Chamrousse.
Le matériel
Tout d'abord, avant de plonger, un petit brief sur le matériel.
Rien de très nouveau si ce n'est que tout est doublé : deux bouteilles, deux détendeurs, deux manomètres, etc. À noter qu'on ne dispose pas d'un détendeur, doublé d'un octopus, mais bien de deux détendeurs « principaux » ; Un par bouteille.
Seule réelle nouveauté : le casque et sa tripotée de lumière ; 4 en l'occurence : 2 principales (à leds) et 2 secondaires.
Petite curiosité : la protection des robinetteries pour éviter les déteriorations dues aux chocs.
Petit inconvénient : la largeur du casque + les protections de robinetterie empêchent de bien relever la tête - et donc de voir devant soi - quand on nage.
Après le matériel, la règle de base de la plongée spéléo : la règle des tiers.
L'idée c'est, pour tout un tas de bonnes raisons motivées par la recherche de la sécurité maximale, de ne pas vider la première bouteille puis la seconde mais de « sucer » un tier de la première bouteille, puis un tiers de la seconde, puis le 2e tiers de la première bouteille, etc.
L'exploration
Étape suivante, après s'être lourdement équipé : la mise à l'eau et l'exploration.
Pour les premiers mètres, rien de très excitant. On entre dans une eau particulièrement chargée, presque plus qu'en Bretagne, c'est tout dire ;-p.
Par contre, au bout de quelques mètre, l'eau devient particulièrement claire. Ok, il fait sombre... même très sombre, mais l'eau est très claire. On allume alors les lumières principales et...
Et on découvre la galerie qui s'ouvre devant nous et descend doucement dans les profondeurs de la terre. Premières impressions, premières sensations, premières découvertes : les strates de roches, sculptées, découpées par le temps.
Au bout du tunnel, un puit, un grand trou noir qui descend à la vertical jusqu'à je ne sais où. Les mêmes sensations mais décuplées par cette descente, cette impression de vol en apesanteur.
Autre sensation. Au fond du puit, un petit coup d'œil sur l'ordinateur pour découvrir qu'on était descendu à -55 m ! La plus grande profondeur atteinte, en ce qui me concerne, pour l'instant.
Après tout ça, demi-tour et lente remontée jusqu'à la surface.
Côté bio
Côté bio, pas grand chose à dire. Quoi que...
On a pu voir des crevettes troglodytes. Des petites crevettes adaptées à ce milieu puisqu'elles sont dépigmentées (en d'autres termes, elles sont blanches) et aveugles. Pour voir à quoi ressemble une crevette troglodyte, vous pouvez aller sur ce site.
Ce n'est pas de la bio, mais durant la plongée, il y avait également des strates de minéraux à découvrir. Des couches de cristaux rouges, orangés.
J'ai essayer de prendre des photos de cette aventure (avant que mon appareil se bloque, grrrrrrrrrrrr) mais la pellicule est encore au labo.
S'il y en a quelques une de « montrables », je ne manquerai pas de les publier.