Il s'agit d'une étude historique qui sera citée des milliers de fois dans les années à venir', s'enthousiasme le professeur William Dab, titulaire de la chaire d'hygiène et sécurité au Conservatoire national des arts et métiers. Ce spécialiste des problèmes de santé liés à la pollution atmosphérique salue ainsi le vaste travail de trois auteurs américains qui démontre qu'une réduction de la concentration de l'air en particules fines de 10 microgrammes par mètre cube (µg/m3) est associée à un accroissement de l'espérance de vie en moyenne de 0,6 année. L'étude a été publiée, le 22 janvier, dans le New England Journal of Medicine.
Diverses études ont jusqu'ici montré les effets délétères de la pollution par les particules fines (d'une taille inférieure à 2,5 microns ou PM2,5). Une augmentation de leur concentration de 10µg/m3 a été associée à une réduction de l'espérance de vie de 1,11 année aux Pays-Bas, de 1,37 an en Finlande et de 0,8 an au Canada. Parallèlement, des chercheurs français publient dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire, mercredi 3 février, une étude confirmant les effets à court terme de la pollution. 'Le risque de décès de toutes causes ou pour causes cardio-vasculaires est significativement associé à l'ensemble des indicateurs de pollution', indiquent-ils.