Les alpinistes furent les premiers à tirer bénéfice de la petite pilule aux vertus priapiques. Non qu'ils se révèlent mous du piolet ou que la proximité des nuages les incitent à vouloir monter plus souvent que de raison au septième ciel. Mais simplement parce que, en favorisant une meilleure irrigation des tissus en oxygène et en faisant baisser la pression artérielle en altitude, le divin cacheton les aidait à passer outre les coups de bambou redoutés des rois des cimes. Jamais en retard d'une innovation toxicologique, les cyclistes, dont renifler l'air raréfié des sommets fait partie du bagage, n'ont pas tardé non plus à saisir cette nouvelle perche tendue vers eux par la médecine.
Imaginez le résultat sous une combinaison de natation, de ski ou un cuissard. Pour l'intimité et la discrétion on repassera, autant essayer de dissimuler un gigot dans le collant d'un danseur d'opéra ! La généralisation du Viagra comme produit dopant devrait donc faire radicalement changer la panoplie de nos champions. Avec un retour en force des shorts flottants, des pantalons bouffants et tenues de bains à l'ancienne, seuls à même de dissimuler dès lors leurs coupables raideurs…