Barack Obama lors de son discours d'investiture. (capture d'écran JCH)
« J'en prends la responsabilité et nous allons faire en sorte de régler le problème » a déclaré hier M. Obama. Tom Daschle représentait à ses yeux la meilleure option pour réformer le système de santé mais Barack Obama a assuré qu'il était impossible d'appliquer "deux poids et deux mesures". "J'ai fait campagne sur le thème du changement à Washington (...). Je ne veux pas envoyer le message de deux poids deux mesures au peuple américain, l'un pour les puissants et l'autre pour les gens ordinaires. »
Tom Daschle, pressenti par Le nouveau président des Etats-Unis pour devenir ministre du commerce, a des problèmes avec le fisc. Barack Obama a donc reconnu qu'il avait «foiré» en choisissant un homme, certes estimé et compétent, mais qui aurait pu altérer la crédibilité du message présidentiel. Dans une interview à CNN, Barack Obama n'a pas hésité un seul instant : il a reconnu publiquement qu'il avait fait preuve de légèreté et qu'il en avait aussitôt tiré les conséquences.
Imagine-t-on sa majesté Nicolas Sarkoy, président de la République française, reconnaître, sur quelque sujet que ce soit, qu'il a «foiré» ? C'est totalement impensable alors qu'il est évident qu'en deux ans de pouvoir (enfin presque) plusieurs décisions et réformes ont totalement foiré. Les institutions de la Ve République, cette monarchie républicaine, font du président l'homme intouchable presque infaillible. Détenteur d'une immunité sur mesure (Jacques Chirac a favorisé ce système) l'égo-président appartient à cette caste indéfinissable des «je sais tout» «je peux tout» totalement éloignée des préoccupations des gens modestes. Avocat d'affaires, appartement à Neuilly-sur-Seine, président du conseil général le plus riche de France… homme de clan, Nicolas Sarkozy va pourtant devoir, un jour ou l'autre, admettre que la démocratie française l'emportera sur une forme d'absolutisme. Les élections au suffrage universel vont le lui rappeler dès le mois de juin.