Espagne - Une nouvelle approche scientifique de la bactérie pneumocoque pourrait permettre le développement d’un nouveau médicament.
L’étude commune menée par les chercheurs d’Elche (Espagne) et Eindhoven (Pays-Bas) montre qu’en copiant la structure de choline de la membrane cellulaire de la bactérie, il est possible de piéger la protéine liant la choline à la cellule et donc de rendre la bactérie moins infectieuse.
La phosphocholine, incluse dans un acide entrant dans la composition de la membrane cellulaire des pneumocoques, jouerait le rôle d’agent d’accueil d’un certain nombre de protéines impliquées dans la division cellulaire, la libération des toxines par la bactérie et l’adhérence aux tissus infectés. Ces CBP, protéines de liaison de la choline, ne peuvent plus jouer leur rôle si on leur ajoute de la choline. Les cellules ne peuvent alors plus se multiplier.
Les chercheurs espèrent développer un médicament basé sur la copie de la structure de choline des cellules de la maladie, la choline en elle-même ne pouvant être utilisée comme médicament. Toutefois, le dosage nécessaire d’inhibiteur de CBP est dans une fourchette acceptable d’un point de vue pharmaceutique.
1,7 million de personnes meurent chaque année d’infections à pneumocoques, comme la pneumonie, la méningite et les infections de l’oreille moyenne. Les enfants et les personnes âgées sont les plus touchées. Les vaccins disponibles ne soignent que certains types de pneumocoques et les traitements disponibles par antibiotiques font face à une résistance de la bactérie.