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LA COMMISSION FORTIS ou immoralité des banques ?

Publié le 04 février 2009 par Mj1729

Dans la « Fortisgate » en particulier, l’Etat recherche ses boucs émissaires au sein des politiciens pendant que les banques ne se portent pas si mal que cela, la publication des résultats bancaires en 2007 et 2008 n’est pas conforme à la réalité par rapport à l’injection de milliards d’aide d’Etat dans leurs caisses ; aujourd’hui plus que jamais les banques en Belgique, en France et en Europe continuent à piller les « pauvres » (la majorité des clients normaux), objets de leurs ressources financières providentielles et à bon compte, les petits trinquent et s’appauvrissent davantage dans la crise sans cesse plongeante pour le seul profit des banquiers et de leurs actionnaires… !

Pensez-vous qu’il n’y ait pas mieux à faire pour les experts de la Commission d’enquête parlementaire « Fortis » que de savoir s’il existe d’éventuelles atteintes au principe de la séparation des pouvoirs dans le traitement judiciaire du « Fortisgate » ?

L’opinion public se contre-fiche du contrôle du fonctionnement des Cours et Tribunaux dans les procédures juridictionnelles avec ou non l’influence du pouvoir exécutif (la justice a toujours le dernier mot), d’un ministre quelconque, "la tête de turc" toute désignée en la personne de l’ancien Premier ministre Leterme et consorts, sur l’aboutissement d’une revente de la banque et de l’intérêt subit pour les actionnaires, les employés et les clients.

Il manquerait plus que cela que les clients soient floués alors qu’ils contribuent à la masse d’enrichissement des milieux bancaires pourris et que l’Etat n’ait aucune responsabilité à assumer avec ou sans la justice !

Ce qui l’intéresse, c’est le déroulement positif des opérations de revente pour toucher le moins possible aux deniers de l’Etat et aux portefeuilles des contribuables, du pourquoi et comment les banques, pas seulement Fortis en sont arrivées à cette situation extrême, pourquoi un tel manque d’efficacité face au krach boursier et l’explosion de la bulle financière, de déterminer les responsabilités des directeurs de banques qui n’ont toujours pas été auditionnés, de la recherche des travers de la légalité de ces montages financiers qui ont contribué aux situations incontrôlées de faillites de toutes les banques, de la crédibilité qu’il leurs faut encore accorder dans la crise actuelle.

Il n’est point intéressant de disserter sur la séparation des pouvoirs, mais bien d’accuser des banquiers comme le baron Lippens à la tête de Fortis, disparu dans un mutisme profond et complètement en retrait des démêlés actuels et sans aucune inquiétude de poursuite judiciaire au même titre que n’importe quel patron d’entreprises dans une situation similaire, ni même montrer du doigt par nos politiciens. Cette gageure-là vaudrait mieux qu’une commission d’experts enquête sur les malversations de ces protagonistes du plus grand scandale financier mondial de tous les temps après le krach de 1929.

II serait préférable que les politiciens légifèrent pour la normalisation du coût des intérêts bancaires néfastes et injustifiés des clients et non pour le maintien du vol manifeste organisé au profit des banques qui abusent de leur pouvoir commercial en toute légalité.

Les banques vont bien et merci pour elles, ce sont leurs rapports qui l’attestent car elles continuent à appauvrir leurs clients partout en Europe. Pourquoi ?

Entre 2007 et 2008, années de crise, le taux de marge des banques sur les découverts et les crédits revolving a progressé de +15,6% et le taux de marge sur les crédits à la consommation s’est lui envolé de +44,5%, la belle affaire car d’après vous, qui sont les catégories de clients qui sont le plus facilement à découvert et adeptes de crédit revolving ?

Sachant que les grandes sociétés de crédit revolving qui donnent plus de liberté avec les crédits à rallonge dans le temps, « un endettement en amenant un autre » (avec des taux voisins approchant les 20%) sont en fait la propriété des grandes banques soit disant en difficultés aujourd’hui.

Ce sont les précaires, les revenus les plus faibles qui utilisent le plus ces outils d’endettement en proportion de leurs revenus.

Pour des taux voisins de 20% (avec assurance), ces organismes n’avouent que 2% de défaillance (donc couvertes par les assurances).

Tout cela est donc très rentable pour eux et leurs principaux actionnaires des grands groupes de banques belges Fortis-BNP, ING, DEXIA…

C’est un racket en bonne et due forme à la vue de notre monde politique qui ne régule toujours pas cette escroquerie internationale gigantesque : plus on a des soucis d’argent et plus les banques nous en prennent.

N’est-ce pas immoral et lourd de conséquences pour l’évolution du pouvoir d’achats des citoyens, alors que notre gouvernement entretien hypocritement les aléas du capitalisme libéral, tous partis confondus, même le parti socialiste ?

Il y a pourtant lieu de moraliser le système, lui imposer de sévère contrainte, cependant que les banquiers disposent encore actuellement des mains libres pour spolier les déposants et créditeurs.

Toujours engraisser plus les banques dont les risquent sont relativement bien maîtriser grâce aux milliards d’aides de l’Etat sauf pour les clients dans le besoin qui sont plongés progressivement dans la spirale de l’endettement.

La plus probante illustration de la manière dont notre gouvernement s’y prend alors que les querelles évoquées avec la justice et son éthique n’y peuvent rien : il vole au secours de ces mêmes banques à grands coups de milliards, alors que les caisses sont censément vides - pour la sécurité sociale, les chômeurs, les sans logement, l’éducation et l’enseignement, la recherche, la relance économique, etc.- et malgré les bénéfices qu’elles continuent d’engranger, sans surtout exiger de contrepartie, à part un non versement de primes à leurs dirigeants en trompe-l’œil, les parachutes dorés et les fuyards comme l’aristocrate Lippens et tous les oiseaux rares de la même espèce.

Que les banquiers continuent de faire leurs belles affaires tandis que l’écrasante majorité des Belges peine de plus en plus à joindre les deux bouts : voilà la moralisation du gouvernement et de débats succincts et inutiles de la présumée séparation des pouvoirs qui ne résoudra rien mais les citoyens continuent à être leurré et abusé par un système financier et bancaire qui poursuit les mêmes erreurs...

http://www.rtlinfo.be/news/article/216175/--La+commission+d%E2%80%99enqu%C3%AAte+sur+Fortis+doit-elle+continuer+%3F

http://www.lalibre.be/actu/belgique/article/479472/un-front-commun-contre-les-experts.html

http://www.lesoir.be/actualite/belgique/fortis-la-commission-releve-


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