Les oiseaux sont à l'origine de nombreux accidents aériens comme l'illustre l'accident d'un A320 à New York après un amerrissage dans l'Hudson River : ils seraient responsables de la panne des deux réacteurs.
Le réacteur droit a en effet été récupéré le 17 janvier, avec les enregistreurs de vol, lors du repêchage de l’appareil. Son examen a révélé de gros dommages aux aubes et sur d’autres parties internes, étayant la thèse de l’ingestion. Une thèse que confirment également les boîtes noires : les pilotes ont signalé une nuée d’oiseaux à la tour de contrôle quelques secondes avant que les deux moteurs perdent simultanément leur puissance.
En effet les plongeurs de New York sont toujours à la recherche du réacteur gauche de l’A320 d’US Airways qui repose au fond de l’Hudson. Cependant, les premières analyses du NTSB et de la FAA confirment les dires des pilotes : l’accident a été dû à l’ingestion d’un oiseau de taille inhabituelle ou de plusieurs oiseaux.
Quatre-vingt-dix secondes après le décollage, les deux réacteurs ont perdu leur puissance. Le commandant de bord Chesley B. Sullenberger a alors pris les commandes du monocouloir et rejeté l’une après l’autre les options de retour à La Guardia ou de détournement à Teterboro pour amerrir dans l’Hudson. L'appareil a atteint une altitude maximale de 3400 pieds ( source Aérocontact).
Depuis 1912, "90 avions civils ont été perdus dans le monde" à cause d'une collision avec un oiseau, établit le Direction générale de l'aviaitin civile ( DGAC) française dans sa mise à jour de décembre 2008.
Le dernier incident sérieux remonte au 8 novembre 2008 : un Boeing 737 de Ryanair en provenance de Francfort en Allemagne avait dû effectuer un atterrissage d'urgence à l'aéroport de Rome Ciampano. Ses deux moteurs avaient intégré des étourneaux. Parmi les 166 passagers et 6 membres d'équipage, 10 avaient reçu des soins médicaux.
Le 12 avril 2001, un Boeing 767 d'American Airlines avait percuté des canards sauvages après avoir décollé de Roissy. Ces oiseaux d'un kilo avaient perforé l'avant de l'appareil et même pénétré dans le poste d'équipage, obligeant l'avion dépressurisé à se reposer d'urgence à Charles-de-Gaulle.
"Les oiseaux, c'est un danger permanent et les incidents sont assez fréquents", commente Patrick Magisson, pilote d'Air France sur A320. "A chaque fois que nous en voyons aux abords des pistes, nous demandons l'intervention du service chargé de les effaroucher. cela arrive régulièrement", précise-t-il.
Dans la plupart des cas, la collision se produit au décollage, comme à New York, ou à l'atterrissage, comme à Rome, quand les réacteurs tournent à plein régime. Et les incidents sérieux sont deux fois plus nombreux au décollage qu'à l'atterrissage, selon la DGAC.
Source Le Quotidien du Tourisme - Crédit Photo ( Aérocontact)