La tension est subitement remonté dans l'ensemble du Moyen-Orient. Dans une interview télévisée Benjamin Netanyahou, le candidat de la droite
israélienne pour les élections législatives du 10 février, a déclaré que s’il était élu à la tête du gouvernement, sa première mission serait
de faire échec au programme nucléaire iranien, ce qui sous-entend une frappe aérienne. Pour le favori des sondages pas de doute : "L'Iran n'aura pas d'arme
nucléaire !". De son côté le ministre israélien de la Défense, Ehud Barak, a adressé mardi une mise en garde au Hezbollah libanais en affirmant qu'Israël s'inquiétait du transfert
éventuel au Hezbollah par la Syrie d'armements qui "modifieraient l'équilibre stratégique et forcerait donc Israël à agir". De son
côté le Hamas, comme nous l'annoncions dans nos brèves du jour du 21 janvier, http://www.rebelles.info/article-26996965.html, attaque de nouveau le sud d'Israël via ses missiles. Outre la nature profonde du Hamas qui
explique la reprise de ces tirs, celui-ci obéi aux injonctions de Téhéran qui n'est pas favorable à la signature d'une trêve de longue durée entre le mouvement terroriste et l'Etat hébreu. Le
régime des mollahs pense en effet qu'une attaque contre ses installations nucléaires reste toujours d'actualité. Par conséquent il ne veut pas se priver d'un de ses atouts pour une éventuelle
riposte contre Israël en liant prématurément le Hamas à un accord de cessez-le-feu avec Jérusalem. C'est dans cette atmosphère lourde que les fanatiques de Téhéran ont annoncé que l'Iran a placé en
orbite lundi soir son premier satellite à l'aide de sa fusée Safir-2. Ce satellite, baptisé Omid ("Espoir" sic !) est de fabrication 100% iranienne selon l'agence officielle Irna. Cette
annonce a provoqué de vives réactions de la part de la France, des Etats-Unis et du Royaume Uni. La France s'est ainsi déclarée "inquiète" du lancement du satellite iranien
car la technologie employée est "très similaire" à celle des missiles balistiques. Cet essai prouve en tout cas que la menace
iranienne est de plus en plus sérieuse et imminente et qu'il devient urgent pour le peuple israélien de porter à sa tête des hommes résolus à traiter le problème
définitivement. Une défaite du Likoud serait interprêtée à Téhéran non plus comme une simple faiblesse du gouvernement israélien mais comme une faiblesse de l'ensemble du peuple
juif. Cet essai iranien prouve également que lorsque je disais que l'Iran mettrait rapidement le nouveau président américain à l'épreuve, http://www.rebelles.info/article-26996965.html, j'avais
entièrement raison.
Il devient également urgent de se débarasser de la taupe des dictatures musulmanes qui préside l'Agence Internationale de l'énergie Atomique. Passe encore que le responsable de l'AIEA sorte de
sa neutralité en condamnant la récente offensive israélienne contre le Hamas. Passe encore que ce même ElBaradei boycotte la BBC car cette dernière a refusé de diffuser un appel de fonds en faveur
des Palestiniens de Gaza. Cela prouve tout de même une propension à toujours pencher du même côté. Dérangeant lorsqu'on occupe un poste aussi stratégique que le sien. Mais que dire de ses positions
sur le dossier du nucléaire iranien ? Mohamed ElBaradei n'a cessé de trouver des excuses au régime des mollahs et a toujours fait mine de croire en la bonne foi de ces fanatiques. Il a toujours
lutté pour retarder, limiter ou même empêcher les sanctions contre Téhéran. Résultat ? L'Iran est aujourd'hui au porte de l'atome militaire. Désormais, alors que les preuves s'accumulent pour
démontrer la duplicité du régime syrien sur son programme nucléaire secret, le même Mohamed ElBaradei récidive. Pourquoi changer une stratégie qui a fait ses preuves ? Le rapport de l'AIEA sur le
programme nucléaire syrien est pourtant accablant. Jugez-en plutôt : ce rapport note que les caractéristiques du bâtiment de Dair Alzour (détruit par un raid de l'aviation israélienne en
septembre 2007) ajoutées aux capacités de pompage d'eau attenantes "sont similaires à ce que l'on pourrait trouver en relation avec un site de réacteur". Le rapport note également
que les échantillons de sols prélevés sur place par des inspecteurs révèlent "un grand nombre de particules d'uranium artificiels" provenant d'un traitement chimique. La Syrie en
outre a refusé de communiquer les plans du bâtiment détruit ni permis l'inspection de trois autres sites liés au bâtiment de Dair Alzour. Sites que les inspecteurs soupçonnent d'abriter des
installations de retraitement ce qui est une preuve flagrante d'un programme nucléaire militaire. Or les photos satellites de ces trois sites démontrent que des travaux de terrassement ont eu lieu
et que des grands conteneurs ont été évacués. Ces photos ont également mis en évidences différentes opérations de dissimulation. Malgré cela Mohamed ElBaradei a décidé de minimiser l'ampleur des
soupçons qui reposent sur Damas. Mieux encore, il a condamné le raid israélien qui a permis de détruire les installations nucléaires. Et cerise sur le gâteau il a obtenu avec le soutien des pays
non alignés, comprendre les pays qui haïssent l'Occident et Israël, que la Syrie puisse bénéficier d'une coopération technique de l'AIEA dans le domaine du nucléaire civil en dépit des soupçons qui
pèsent sur Damas. Il n'y a pas à dire Mohamed ElBaradei semble un chaud partisan de l'atome islamique. Il serait peut-être temps qu'une enquête internationale soit ouverte pour fouiller ses
différents comptes bancaires...
Un autre qui mériterait qu'on aille voir ses différents comptes bancaires c'est Jack Lang. A l'occasion des
"Rendez-vous de l'histoire" qui se sont tenus, les 11 et 12 octobre 2008 à Blois, et dont le thème était cette année "les Européens", l'association "Liberté pour l'histoire" a reçu lors d'une
conférence, le député socialiste Jack Lang. Pour ce dernier il faut mettre des guillemets au terme de "génocide" arménien car selon lui, les historiens doivent faire leurs oeuvres.
Jack Lang, même si il est favorable à l'entrée de la Turquie dans l'Union européenne, avait pourtant jusqu'ici toujours parlé du génocide arménien sans y mettre des guillemets. Pourquoi ce
retournement ? Ankara a t-elle sorti son carnet de chèques ? La question n'est pas superflue. La Turquie a en effet lancé une véritable offensive financière sur la France et plus particulièrement sur ses élites. Voici la couverture de France Soir datée du
mercredi 04 octobre 2007. En lisant l'article on y apprend le rôle de la filiale turque de BNP Paribas, qui
"soutient financièrement" cette initiative. Quelle initiative ? L'ouverture d’une chaire consacrée à la Turquie à l’Institut d’Etude Politique de Paris. Pour quel
objectif ? Selon Pierre Franck, le journaliste qui a écrit cet article, cette chaire a pour but d’améliorer l’image de la Turquie et de permettre aux étudiants français de mieux
apprécier ce pays. Et la BNP ne lésine pas sur les moyens. Son soutien devrait s'élever à environ 100.000 euros par an
! Mais comme le souligne le journaliste, "quoi de mieux que la création d’une chaire dans une école qui forme les élites de la nation pour améliorer l’image d’un pays ?
Et peser ainsi à terme sur une opinion publique française qui dans dix ans, devrait dire par référendum si elle est favorable ou non à l’entrée de la
Turquie en Europe ?" D'autant plus qu'à la lecture de l'article on apprend que depuis 2005 BNP Paribas possède de gros intérêts financiers en Turquie. Que la banque y a
conclu un partenariat avec l'agence de promotion des investissements en Turquie qui dépend...du gouvernement turc. Avec de tels intérêts financiers et de tels parrains on peut sérieusement
douter de l’indépendance et de l'objectivité de l’enseignement qui sera dispensé aux étudiants de Sciences-Po. Y parlera t-on du génocide arménien ? De l'occupation illégale du nord de Chypre
par l'armée turque ? Des discriminations envers les minorités ethniques, sexuelles ou religieuses ? En tout cas il ne faudra pas compter sur Jack Lang pour évoquer ces sujets...
La Turquie par l'intermédiaire de son Premier ministre islamiste Erdogan a prouvé une nouvelle fois qu'elle n'avait pas sa place en Europe. Le Premier ministre
islamiste turc s'est en effet mis en colère jeudi dernier lors d'un débat public au Forum économique mondial de Davos, quittant la salle en reprochant aux organisateurs de l'empêcher de parler
après une longue intervention du président israélien Shimon Peres justifiant l'opération de son pays. Ce départ a valu à Erdogan les félicitations du... Hamas et d'être accueilli comme un
héros par des milliers de Turcs lors de son retour dans le pays (photo). Un comportement totalement irrationnel qui démontre une nouvelle fois que ce pays a toute sa place au... Moyen
Orient.
Dans mon article du 28 septembre, http://www.rebelles.info/article-23195689.html, j'affirmais qu'avec l'adoption du plan Paulson les Etats-Unis devraient faire des économies budgétaires. Et d'affirmer que Washington serait rapidement
dans l'incapacité de poursuivre son effort de guerre en Irak et en Afghanistan. Mais ce pronostic valait également pour ses alliés. Ainsi l'annonce par le Premier ministre français,
François Fillon, du retrait dès cette année de 1.100 des 2.000 soldats français stationnés en Côte-d'Ivoire et d'ici l'été "au moins" de 1.000 de ses 1.650 soldats de la force de l'Union européenne, Eufor
Tchad/RCA, chargée de protéger les réfugiés du Darfour est la conséquence directe de la crise économique. Super nounou n'a plus d'argent et il convient de faire des économies. Le choix de
retirer des troupes du Tchad et de la République Centrafricaine est cependant malheureux alors que le Soudan, avec l'assentiment de Pékin, se prépare à lancer à nouveau ses
chiens de guerre contre le Tchad pour les mêmes raisons qu'il y a un an (Voir notre dossier tchadien).
Lorsque dès le 30 août, http://www.rebelles.info/article-22329712.html, j'avais écrit que la fin des JO allait marquer le retour de la puissance chinoise sur la scène diplomatique et que cela se traduirait par un
raidissement des positions des dirigeants fous de Corée du Nord, alliés à Pékin, sur la question du nucléaire je ne pensais pas si bien dire. Depuis la Corée du Nord a décidé de
relancer son programme nucléaire. Et depuis quelques jours l'escade s'accélère. Pyongyang semble préparer un nouveau tir expérimental de son missile balistique ayant la plus longue portée, le
Taepodong-2, après un avertissement lancé par le pouvoir communiste disant que la péninsule coréenne était au bord de la guerre. Comment ne pas voir dans ce regain de tension dans la péninsule
coréenne la volonté de Pékin et de Pyongyang de tester, là aussi, le nouveau président américain ? C'est bien beau de vouloir tendre la main et de parler de paix. Mais comme je
l'avais dit tout cela a été interprété par tous les dictateurs de la planète comme un signe de faiblesse (http://www.rebelles.info/article-26996965.html). Barack Hussein Obama va devoir
rapidement démontrer ce qu'il a dans les tripes. La fête est finie.
Lors de mon dernier flash spécial du 28 janvier sur la crise
financière, http://www.rebelles.info/article-27006666.html, j'ai eu droit à des commentaires sarcastiques sur ma prétention à prévoir des
lendemains difficiles pour les économies occidentales et sur le refus de la part de nos élites et des populations de regarder les difficultés en face. Mais il semble qu'il y a désormais en
France quelqu'un qui partage mes inquiétudes. Si j'en crois la lecture du Figaro de mardi Nicolas Sarkozy a peur. Peur de la situation économique dramatique dans laquelle le Japon et le Royaume
Uni se débattent. Peur de la faillite qui menace des Etats comme la Californie ou la Grèce. Mais il y a plus grave. Selon le Figaro le président
français commence à redouter "également la perte de crédibilité de la signature de la France, qui peut être obligée d’emprunter de l’argent aux bailleurs de fonds étrangers à des taux de plus en
plus élevés si elle multiplie les appels de fonds." En clair le financement de la dette va devenir de plus en plus difficile. Impossible ? Super
nounou est à l'agonie. Ce n'est pas faute d'avoir écrit le 11 janvier, http://www.rebelles.info/article-26581943.html, ou le 10 octobre 2008, http://www.rebelles.info/article-23521805.html, que la plus grande menace de cette crise financière reposait sur l'endettement faramineux des Etats. Nous approchons du coeur du
réacteur nucléaire. Attention danger.
David Bescond pour Rebelles.info (http://www.rebelles.info)