Le diction original est "Tout vient à point pour qui sait attendre", mais je trouve que "Tout vient à point pour qui sait oublier" est un peu plus juste.
Et justement c'est qui est arrivé à deux reprises.
L'an dernier j'avais parlé d'un figuier arrivé au pied d'un cerisier par semis spontané. Cet automne, je l'ai déplacé. Il s'est donc trouvé dans un sol un peu moins accueillant, mais avec une exposition maximale au soleil. Bien protégé, il semblait avoir traversé l'hiver sans dommage. Mais au printemps, tandis que ces congénères déjà installés avaient de belles feuilles, les branches de ce petit figuier se sont desséchées. Aucune feuille malgré les arrosages.
J'ai fini par l'oublier. Puis au moment où les autres figuiers avaient quelques fruits prêts à être cueillis, je me suis rappelé le petit figuier. Je suis donc allé voir ce qu'il était advenu de lui.
Oh surprise ! il avait repris du poil de la bête.
Une terre un peu trop lourde, quasiment pas de gel pendant l'hiver, j'avais peu de chances de voir une pousse. J'ai attendu ce printemps, scrutant régulièrement la moindre pousse, mais rien ...
Normalement, j'aurais dû ajouter un peu de sable à la terre, j'aurais alors eu peut-être un meilleur résultat.
Toujours est-il que j'avais eu la bonne idée de planter les noyaux à l'abri d'une traverse de chemin de fer. Celle-ci a protégé la seule plantule qui ait daigné sortir de terre.
Et c'est en désherbant rapidement que Oh surprise ! je suis tombé sur ces quelques feuilles dispersées sur cette frêle tige et ne laissant aucun doute sur son lien de parenté avec le pêcher de vigne voisin.
Bonne surprise, d'autant que je n'avais plus trop d'espoir sur son sort.