Magazine Science & vie
Texte paru dans la Revue Médicale Suisse du 26 novembre 2008 Qui a soigné des enfants victimes de maltraitance et d'abus sexuels sait qu'on a le cœur brisé en pensant à ce qui leur est arrivé. Mais on apprend aussi beaucoup de prudence, et à quel point les bonnes intentions sont parfois nocives. D'où un profond sentiment de malaise comme spectatrice de la campagne sur l'initiative 'pour l'imprescriptibilité des actes de pornographie enfantine'. Il arrive qu'on doive défendre des positions qui risquent d'être impopulaires. Ce n'est pas facile. Grand coup d'empathie, ici, pour les partis opposés à l'initiative, qui se sont mis tous ensemble pour dire leur désaccord et ont mis en exergue des points plutôt pragmatiques, moins risqués sur ce terrain que les arguments moraux.