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Them & Us?

Publié le 07 janvier 2009 par Samiahurst @samiahurst
Voilà, quelqu'un l'a dit: il se pourrait que la crise des marchés financiers rendent nos économies plus justes. Pourvu qu'il ait raison! Ce serait là pour le coup une circonstance atténuante de la crise actuelle. Car de la 'philia' d'Aristote au 'social capital' des théories d'aujourd'hui, une constatation somme toute banale: nos sociétés se portent mieux si nous avons tous l'impression d'en faire vraiment partie. D'en partager les hauts et les bas, et d'y être reliés les uns aux autres.
Est-ce pour ça que l'indignation est si forte face à la quasi absence de réglementations liées au sauvetage de l'UBS par la Confédération? En laissant, même en théorie, la porte ouverte à des bonus importants alors que le contribuable paie, la décision peut en effet sembler prendre aux pauvres pour donner aux riches. Doit-on transformer 'You & Us' en 'Them & Us'? A voir...
D'autres semblent avoir mieux compris le problème. Subitement, on parle de règlementations, ou plus modestement de changement d'incitatifs, un peu partout ces jours-ci. Et voilà que cela révèle qu'il y a quand même ça et là des avantages potentiels (même s'ils sont loin d'être certains) à ce que tout aille mal à ce point:
-D'abords, règlementer tout seul dans un marché interdépendant, c'est de l'ordre du dilemme du prisonnier. Les choix les meilleures pour tous sont parfois impossibles à faire unilatéralement. Une situation où il est vraiment clair qu'un changement est nécessaire, c'est aussi une occasion (malheureusement souvent manquée) de prendre ce genre de décisions. Et les incitatifs internationaux sont parfois pervers...Pour ne citer qu'un exemple, le FMI a longtemps mis comme conditions au prêt une croissance zéro dans le domaine social. Parmi les résultats, un booste énorme à l'émigration massive de personnel de la santé, formé aux frais des contribuables africains, sans emploi local, et dont l'influx vient subventionner les systèmes de santé des pays riches.
-Un autre exemple, pourtant ténu, rendrait presque espoir: tout à coup, peut-être que prêter aux pauvres qui travaillent et génèrent de l'économie réelle sera attractif. Le site de prêts entre particuliers kiva.org a vécu la semaine passée une pénurie de projets à financer, tant les personnes souhaitant prêter ont augmenté: un signe?

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