D'après les historiens, Moulay Abdallah Chérif, fut le grand sultan du XVIIIème siécle.
En 1765, il fonda le port de Saouira (Mougador). il conclut avec Loui XV le Traité de Paix et d'Amité.Trés pieux, il fit construire des mosquées et des méderasa, et il distibua des cadeaux aux etudiants.En 1727, il fonda La ZAOUIA (confrérie religieuse) à OUEZZANE avec sa minaret octogonale.
Ouezzane est une des plus anciennes villes du Maroc, elle est considérée ville sainte, par les Marocains musulmans, et Juifs à la fois, qui y viennent de nos Jours pour se rendre sur le tombeau de leur Rabbin Ba Amrane Diourane "faiseur de miracles". situé à Asjen (9 km de la ville ), Les musulmans, eux consultent le chérif d'Ouezzane sur les questions de l'ordre moral et religieux, ainsi que pour des problèmes "de santé" et "du Baraka ".
Le chérif d'Ouezzane est élu par des ouléma (savents religieux), il est le chef de la ZAOUIA, il a toujours joué un rôle spirituel et politique très important dans la vie du Pays, surtout entre le XVIIIème et le XIXème siécle par ses relations politiques et commerciales avec les européens, et les Francais en particulier.
Si Abdeslam, qui épousa Miss Keen en 1873, (selon le Géneral OSMONT), était pour le moins, l'égal du Sultan du Maroc, il aurait disposé de "500 000 adhérents dans la seule Province d'ORAN (en ALGERIE), ou il se rendait recueillir des offrandes des indigénes, périodiquement sous la permission des Francais, et il aurait le 1/3 des populations marocaines.
Sous le protectorat, la résidence Francaise, se servait du mythe religieux du chérif d'Ouezzane, pour meintenir "l'ordre" cadrillé par l'armée de l'occupation,c'etait un Etat dans l'Etat, une sorte de VATICAN, une "politique des confréries" inaugurée par le Ministre ORDEGA, envoyé à Tanger le 6 décembre 1881, sa politique fut suivié par presque tous ses succésseurs au Maroc.
En 1876, le chérif d'Ouezzane était employé, pour calmer l'agitation à la frontière Algéro-Marocaine. le gouvernement Francais, en remerciement de ses services, l'avait nommé, en février 1876 Grand officier de la légion d'honneur. Il fit alors graver,sur la facade de son Palais, l'image de l'odre national Francais.il menait une vie fort dispendieuse et peu édifiante.ses rapports avec le Sultan ont souvent étés tendus, en 1873 il y eut quasi répture,une réconciliation fut ménagée par les francais, et en 1879 il fut supconné d'avoir comploter avec le gouverneur de CEUTA (ville Marocaine ocupée par l'Espagne à nos jours).
A la fin de 1883, Si Abdeslam sollicitait la protection des Francais, pour reussir l'exploitation de ses AZEEB (propriétés du chérif) qui gissait de houilles, de cuivre, de pétrole qu'elle recelaient et ne pouvait cependant réussir que si elle se fesait sous la juridiction Francaise. Etre placé sous celle-ci résolvait entre autres pour le chérif d'Ouezzane ses difficultés politiques, et administratives avec le Makhzen .
Dans les années 30, le chérif d'Ouezzane fut un passioné de la chasse, il rencontra un certain Si CHAOUI MOHAMMED ZERAIDI (mon père) qui était un chasseur aussi, et il avait un négoce à la place Magana (l'orloge), actuellement nommée place de l'indépendance. M.Chaoui-Zeraidi s'occupait également de l'éclairage publique, qui fonctionait à l'époque aux lampes à pétrole. Il était un homme droit et loyal, le chérif d'Ouezzane lui proposa la fonction de Trésorier de la Zaouia, et l'invita à s'installer au Quartier DAR-SQUAF, résidence officielle du chérif d'Ouezzane et des chorafa. Les deux hommes sont devenus des amis intimes, alors Zeraidi Chaoui accompagna le chérif par tout dans ses voyages au Maroc, c'était son meilleur ami. Ma mére me racontait , que mon père disposa dans son coffre de fonds trés importants de la ZAOUIA, alors qu' elle a été tentée de lui suggérer de mettre un peu à coté, pour un coup dur,il s'est mi dans une collére noire , en effet le chérif avait beaucoup d'estime pour lui et pour sa famille, au point même de nomer tout mes fréres et soeurs, excépte moi qui est venu plutard dans les temps durs le 24 décembre 1960 .
Le chérif d'Ouezzane était à l'époque trop sollicité par les européens et surtout les francais qui venaient le vister chez lui à la Zaouia , ou il leur organisa des jours et des soirés de festins de mille & une nuit , et des parties de chasse auqu'elles la présence de mon père était indispensable , car il était aussi chargé de l'entretien des armes du chérif, le Résident GENERAL GUILLAUME rendait souvent visite au chérif d'Ouezzane dans la Zaouia, c'était son âge d'or, et pour la famille Zeraidi Chaoui c'était tout simplement la " Dolce Vita ".
En 1952, le Roi du Maroc MOHAMMED V, entâma la grêve de la signature des Dahir, l'année finira dans un voile de sang, le peuple Marocain s'est révolte dans tout le pays et passa à l'action violante. Monsieur BIDAULT eut beau averti des conséquences incalculables d'un tel acte, mais le complot était déja en route , FRANCOIS MITTERAND, Ministre de l'interieur, s'opposa à cette décision et démiciona. Sur place (au Maroc), l'ASSOCIATION PRESENCE FRANCAISE, qui soutenait le Roi éxilé, et de nombreux intellectuels en métropole, comme FRANCOIS MAURIAC ou LOUI MASSIGNON, trouvèrent indigne de la FRANCE ce coup d'Etat déguisé et informèrent l'opinion publique sur la dégradation de la situation. Des résistants marocains agissent parfois indépendament, des mouvements organisés se livrent à des attentats contre les francais. la violance et les horreurs étaient par tout, mon frere qui était chez ma tante , fut coincé et rattrapé par le couvre-feu, mais dans la famille zeraidi rien ne peut séparer un pére de ses enfants. sur son chemin, une patrouille de soldats français ordonna à mon pére de s'arrêter, et devant sa sérinité et sa détermination à continuer sa voie et indifférent à leur existance, le chef de la patrouille ordonna à ses hommes de baisser leur armes .
ABDERRAHMAN TOUIJRI ( mon cousin ), nationaliste militant de la premiere heure, s' engaga dans la résistence armée avec MAHJOUBI AHRDAN qui deviendra Ministre sous le Règne de HASSAN II. ABDERRAHMAN, qui fut arrêté et torturé, par les forces de l'occupation, de l'ESPAGNE à KSAR-KEBIR (ville marocaine frontiere entre les deux colonies), vit à nos jours à ma connaissance dans la précarité, comme la majorité des marocains, et les anciens combattants dans leur propre pays ou ailleurs . Parmis les personnalités notables du Maroc, qui ont accéptées de signer la pétition de la distitution et la déportation du Roi Mohammed V, figure le nom de chérif d'ouezzane. la rumeure parvena à la connaissance de M. Chaoui Zeraidi, scandalisé et choqué, il décida de rompre toutes relations avec le Patron de Ouezzane. trois jours plutard, le chérif lui envoya ses collaborateurs pour savoir ce qui se passe, et l'inviter à discuter avec lui . la réponse de M. Chaoui Zeraidi fut claire et sans détour : " Allez lui dire que Chaoui ne veut plus avoir affaire avec celui qui a trahi son DIEU , sa NATION et son ROI " . Ma mére qui redoutée la réaction de l'homme le plus puissant de Ouezzane, trouva que l'attitude de mon Père imprudente, bien qu'elle n' aimait pas non plus celle du Chérif , mais pour M. Chaoui Zeraidi comme pour les vrais Marocains Libres, La nation c'est sacrée et on ne badine jamais avec la foi.
En effet, la représeille était sans merci , M.Chaoui-Zeraidi fut arrêté et incarcére, au commissariat de ouezzane par les forces de l'ocupation francaises, aprés avoir expulser sa famille de la Zaouia, et confisquer son négoce. C'était la fin d'une belle vie pour ma famille, et le début d'un périple à pérpetuite.Ma mére qui a su réster en bons termes avec les chorafa, sollicita à lalla shreefa d'intervenir, auprés de son Marie, pour faire liberer mon Pére, qui tomba malade au Prison . A sa sortie, l'homme anéanti par l'humiliation, l'injustice et surtout la déception, car même aprés le retour de Mohammed v de l'éxile, et l'instalation du nouveau Makhzen, cela n'a rien changé quant' à la situation. Le Chérif crégnant la réaction de Makhzen face à lui, proceda par faire passer ses collaborateurs et ses proches pour des propriétaires de ses Azibe.
Alors que ma mére faisait le ménage chez les chorafa, pour nourir ses enfants, mon père mourat très seul dans son lit après des années de lutte contre la maladie en 1963, dans sa maison N.9 rue Chaouni Quartier Beni Mensoura qu'on devrait d'ailleurs intituler plutôt RUE MOHAMMED CHAOUI , par réspect a sa mémoire. Avant sa mort, Mes deux tantes me racontaient qu'il disait souvent:" L'HOMME LIBRE, SE FAIT FONDRE COMME L' OR PUR ". les morts savent pourquoi ils sont morts, les vivants eux s'ont moquent .
la mort a fini par frapper, à la porte de la Zaouia, et malgré ses "miracles", le Chérif d'Ouezzane disparetra comme tout le monde en laissant derrier lui ses fortunes à ses collaborateurs et ses amis, ma mére qui reprocha à mon père notre misére, disait toujours que si mon père, a su profiter de la situation, dans la mesure ou il était le meilleur ami du Chérif, nous serions aujourd'hui les plus riche des ouezzani. mais bien que je comprends son point de vue, dans le sens qu'elle a trop soufferte toute sa vie, alors que de nos jours, plus rien ne compte que l'argent son "odeure" n'a plus d'importance, dans un monde ou seul l'epaisseur de votre porte-feuille, qui fait votre valeur. malgé tout je me considere en effet le plus riche des OUAZZANI par un héritage hors du commun et modeste à la foi: c'est etre le fils d'un homme comme Monsieur Mohammed Chaoui-Zeraidi , dont je suis très fier, et c'est pour sa mémoire et celle des Hommes et des Femmes de sa valeur , des heros de l'ombre qui resistent et luttent dans le monde entier pour leur liberté et leur dignité, qui travaillent pour faire nourir leur familles par la force et la sueur de leur front au détriment de leur santé et de leur vie, et qui sont souvent bafoués dans leur travail, et floués dans leur droit, ces gents là sont les vrais Chorafa au sens propre du terme, car le mot charif en Arabe veut dire homme honnet ou décendant du prophete .
En 1965 Je devais avoir 4 ans, Je me souviens encore comme si c'était hier! alors que ma mére fesait le ménage dans une maison des riches ses anciennes amies, je devais me tenir tranquille des heures dans l'attente, et surtout ne toucher à rien, il fesait un silence de cemitier dans les lieux, c'eait l'heure de l'assieste, je me suis alors approché, d'un grand piano au fond du vaste patio, je ne savais même pas ce que c'était, je ne l'avais jamais vu au paravant, alors que j'allais recevoir les foudres de ma mére, apres avoir provoquer le tonnere dans les lieux en touchant une note, une voix intercépta le geste de ma mére, c'étais un jeune homme charment qui m'a pris et m'a déposé sur le tabouret du piano pour jouer.
16 années plutard, j'ai appris que cet homme qui était un ami de MEHDI BEN BARKA, et chargé de cours à l'université de vincennes, il fut rtrouvé pendu au quartier latin à paris en 1971. A la sortie de son cerceuil de chez lui au Maroc, sa mére poussait des cris et des" you you " une cotume marocaine réservée aux morts célibatairs et aux martyres . Monsieur THAMI ZEMMOURI fesait les deux apparement . A dieu Monsieur Zemmouri, " Vous êtes les premiers, et nous sommes les suivants " *
Cette même année, en 1965, nous avons quittés notre chére ville Ouezzane, et malrgé une vie passée, les souvenirs sont toujours là, gravées dans ma mémoire la plus profonde.
* Coran
Abdellatif Zeraidi
LES COMMENTAIRES (5)
posté le 07 juillet à 21:51
Monsieur vous racontez des monsonges..le sultan moulay abdellah fils du sultan moulay ismail n'est pas le cherif d'ouazzane et n'est pas le fondateur du essaouira..quelle histoire!!!
posté le 28 janvier à 12:10
je suis d'accord avec vous monsieur, abel chibi.mais il y'a des gents qui aiment bien inventer leurs propre histoire!Laissez l'écriture de l'histoire pour les professionels c'est tout çe qu on peut dire à monsieur zeraidi.
posté le 22 janvier à 17:37
Merci de partager tous ces riches souvenirs avec nous. Pour votre information, beaucoup d'autres chorfas Ouazzanis etaient dans la resitance et ont risque leurs vies pour la liberation du Maroc. Certains membres ont ete arretes et tortures. Un mandat d'arret avait ete lance contre mon propre pere et l'un de ses cousins, la veille de la liberation du Maroc. La police Francaise etait meme venus les chercher chez nous et, dieu merci ils ne les ont pas trouves car ils s'etaient caches de grands silos de ble. L'immense bonheur quand ils ont appris le lendemain que le Maroc avait gagne son independance etait doublee ce jour-la d'un infini soulagement...
posté le 07 juin à 19:38
Monsieur , ce que vous racontez est loin de la réalité historique , et je ne crois pas que Moulay Abdellah Chérif était un sultan et n'a pas fondu non plus la ville de Mogador .
posté le 07 juin à 19:37
Monsieur , ce que vous racontez est loin de la réalité historique , et je ne crois pas que Moulay Abdellah Chérif était un sultan et n'a pas fondu non plus la ville de Mogador .