Sans rentrer dans les détails d’une liste exhaustive qu’il s’avérerait bien vite fastidieux de dresser, quelques petites piqûres de rappels ne semblent pas inutiles, devant l’ampleur de la myopie confondante ici exprimée.
L’Irak « libérée » devait devenir un modèle démocratique pour la région duquel s’inspireraient les peuples voisins. Remember ? Résultat : Tout l’inverse ! En Iran, Mahmoud Ahmadinejad, représentant de l’aile la plus radicale de la classe politique iranienne, est élu à la présidence du pays et s’approche doucement de son objectif nucléaire. Au Liban, le Hezbollah a acquis une aura suffisante pour mener à bien son « coup d’Etat » institutionnel et s’imposer comme le pivot de la vie politique du pays. Dans la Bande de Gaza, le Hamas a éliminé dans le sang l’Autorité Palestinienne pour ériger un Etat-confetti totalitaire, avant de se faire adouber par son peuple, tandis que l’islamisation gagne progressivement la Cisjordanie. En Egypte, seules des fraudes électorales massives ont permis à Hosni Moubarak d’éviter un raz-de-marée islamiste. Au
La raison principale de lacunes aussi abyssales n’est pas très difficile à trouver : il arrive un moment où l’exercice hagiographique finit par handicaper sérieusement l’objectivité ! La détestation viscérale de Barack Obama ne tarde pas à se muer en gigantesque marmite où sont déversées toutes les peurs irrationnelles nourries de comparaisons historiques hasardeuses, et où surnagent les obsessions idéologiques bien droitières de la décadence et du culte du héros martial. Voilà Obama à peine élu que les thuriféraires nostalgiques du Président-Soldat Bush fignolent déjà les contours d’un nouveau mythe de l’Âge d’or ! Le journaliste néoconservateur Guy Millière nous en fournit une preuve supplémentaire dans une chronique écrite le 18 décembre 2008 : « Il faudra du temps pour voir que la fin de la dictature en Irak, les interrogations sur le sous-développement du monde arabe qui en ont découlé, et les conséquences de ces interrogations, doivent beaucoup à la politique visionnaire de George Bush. Ceux qui aujourd’hui pratiquent la détestation, le mépris, la haine, l’ironie finiront par comprendre, trop tard. Peut-être ne comprendront-ils jamais. Qu’importe. Les hommes qui laissent une trace féconde dans l’histoire reçoivent rarement la reconnaissance de leurs contemporains. Il est plus facile d’être un démagogue » ! Aucun doute, en revanche : nul besoin d’attendre des générations pour reconnaître l’imparable « lucidité visionnaire » du « démagogue » bushiste Guy Millière !
POUR EN SAVOIR PLUS
DOSSIER TERREUR ET MARTYRE George W. Bush, idiot-utile de l'islamisme