Magazine Finances
En surfant sur le web ce week-end, je suis tombé sur une étude intéressante sur les banques. Voici comme elle est présentée :
"Étude "Les banques en danger". Le cas du secteur bancaire français : recommandations stratégiques.
07/01/2009 : Depuis la crise financière déclenchée par le phénomène des « subprime » en août 2007, le FMI avançait le chiffre de 1400 milliards de dollars de perte pour l’ensemble des acteurs économiques et institutionnels internationaux. Dés lors se pose la question de la légitimité des banques dans la gestion de leurs activités."
Voici la conclusion de l'étude :
"Une cartographie des différents échiquiers et acteurs impliqués, a permis d’identifier différentes failles à l’origine des multiples attaques informationnelles. Au vu de ces attaques, nos préconisations s’orientent vers le déploiement d’un axe stratégique offensif centré sur l’importance du modèle français de la banque de détail. Cette nouvelle orientation aura pour but de légitimer l’exportation du modèle à l’étranger, et ce avec l’aide des banques d’investissement et de financement qui fortes d’un nouveau positionnement acquièreront de nouvelles parts de marché à l’international ainsi qu’une plus grande légitimité. De même, leur image se trouvera renforcée en devenant de bons investisseurs et les partenaires responsables d’un développement économique national et territorial. Ainsi une politique offensive nous semble plus opportune en cas d’aggravation de la crise plutôt que l’axe défensif actuellement privilégié par le secteur bancaire français."
Il est intéressant de noter que l'étude porte sur la perception que vous et moi avons des banques, quelles sont leurs "failles informationnelles" (quelles sont leurs vulnérabilités dans le cas d'une attaque sur leur image, leur résultats, leurs politiques...) et comment y remédier. Nous sommes bien loin des chiffres, des assemblées générales... Non, j'ai l'impression que nous touchons au cœur du métier des banques : comment peuvent-elles regagner la confiance de leurs clients - particuliers, PME, institutions... -, comment peuvent-elles profiter de la crise pour reprendre l'initiative, s'inscrire dans un projet de société, comment être un réel facteur de croissance.
Car la crise est avant tout une perception. Dès lors que la confiance revient, l'investissement et la consommation repartent à la hausse.
L'étude mentionne deux scenarii : un plutôt attentiste - les banques françaises font le gros dos, attendant que le grain passe, et comme elle ne s'en tirent pas trop mal, elles sortiraient de la dépression sans trop de casse -, un autre beaucoup plus volontariste. Voici les recommandations stratégiques que l'étude suggère si les banques retenaient ce deuxième scenario :
1 - Une approche territoriale pour les banques de détail destinée à créer un nouveau modèle partenarial avec les acteurs économiques (approche pour le marché français).
2 - Une présence, sous forme de lobby, plus importante au sein du gouvernement
3 - Une offensive internationale des banques financières d’investissement pour légitimer la solidité du modèle bancaire français (via les banques de détail) et désaxer les attaques informationnelles en créant un nouveau capital image.
Qu'en pensez-vous ? L'étude se focalise sur les perceptions, ce dont vous et moi, nous sommes tous capables d'avoir. Alors que diriez-vous d'en discuter ensemble ?
Matthieu