Tout s’annonçait bien : les Subprimes et la crise vous auraient donné l’occasion de licencier et de rogner sur les avantages sociaux de vos employés. Vous auriez pu attaquer l’après crise, plus light et plus agressif !
Et voilà que vous mettez tout par terre en faisant des bénéfices ! Alors que cette fois, on vous aurait excusé, un comble !
Pour faire plaisir à vos actionnaires ou vos associés, vos comptables ont fait des prouesses et vous avez vendu quelques actifs en Asie. Vous avez donc rempli votre contrat PERSONNEL au détriment de l’intérêt général (« Ein Mehrheit soll nicht… »).
Dans ce cas, est-il juste de vous donner de notre impôt alors que vous êtes excédentaires ?
Votre intérêt devrait vous inciter à refuser de vous-même cette aide :
- parce que la recapitalisation votre image prime sur vos fonds propres ;
- parce que votre liberté de gestion n’a pas de prix car l’Etat aura, quoi qu’il arrive, son mot à dire (les politiques entrent en jeux, Ségo ouvre le bal) ;
- parce qu’étant excédentaire, vous n’en avez pas besoin tout simplement (que vos comptables les basculent sur les fonds propres) ;
-parce que, de toute façon, l’Etat ne donnera pas d’argent aux banquiers qui ont fauté et qui gagnent de l’argent (les actionnaires managent mais le peuple décide). Le Crédit Agricole l’a déjà compris (reprise d’initiative médiatique ?).
Au lieu de jouer « le coup de fil à un ami », je vous propose « l’avis du public » !
PS : Que font les autres ?
Attaqué par deux cabinets d’avocats, Santander offre de rembourser ses clients touchés par l’affaire Madoff. Voulant réagir vite et de manière efficace, l’Amérique propose la « Bad Bank ».
Patrick Marchant