À la question : Doit-on soigner l’obésité ? », certain répondent que non. À l’instar de José Breton, un “activiste politique engagé pour les Rondes”, il existe aujourd’hui des personnes qui militent pour « un monde pro-rondeurs ».
Si un consensus existe pour définir l’obésité comme une maladie dangereuse pour la santé, certains médecins remettent aujourd’hui en cause la pertinence des chiffres avancés et le bien fondé, sur la durée, de la lutte contre le surpoids. Celle ci est perçue comme une vison dogmatique qui contribuerait à maintenir les femmes dans l’obsession de la minceur et n’aurait aucune efficacité préventive.
Depuis la fin des années 60, un mouvement mondial de « size acceptance » a vu le jour aux Etats-Unis et s’est développé à travers le monde pour promouvoir les rondeurs et lutter contre la discrimination dont sont victimes les gros. Pourtant méconnu, il regroupe aujourd’hui un nombre grandissant d’adeptes, de très nombreuses structures associatives, ainsi que des magasines sur internet : SizeNet , Pulpe Club …
Car non, être mince ne doit pas être LA norme universelle. Et oui, les rondeurs peuvent être belles et ont d’ailleurs été, à certaines époques ou dans certaines sociétés, valorisées et sublimées. Diaboliser l’obésité peut renforcer chez certaines personnes un sentiment d’exclusion et un mal être profond qui ne constitue certainement pas un facteur de guérison.
Tout l’enjeu réside alors dans la nuance entre l’acceptation des « rondeurs » et de la divesité des morphologies, et la revendication de l’obésité. Car il ne s’agit pas de nier que le surpoids peut avoir de graves répercutions sur la santé et la qualité de vie des personnes atteintes. Mais plutôt de repositionner notre regard sur ce nouveau tabou afin de permettre à chacun de développer un rapport plus sain à son corps et à son alimentation.