Première chronique, donc, en visionnant le match Brive-Toulon, sur le top 14 dans ce nouveau blog.
Les gros se sont positionnés en tête. Toulouse y caracole, faisant naître un réel espoir de doublé historique tant l'effectif et le rendement de cette équipe semble inégalés, y compris par les éditions précédentes de cette même équipe.
Le Stade français reste l'éternel épouvantail, qu'auront à redouter les toulousains en phase finale. C'est une équipe imparfaite, commettant un nombre de fautes qui serait fatal à toute autre équipe, mais qui est bien à sa place, aux basques du leader.
Perpignan confirme joliment ses ambitions affichées en prenant la place de Biarritz dans le quatuor.
Et Clermont atteint depuis la coupe d'europe et le Munster, le niveau qui est le sien, avec le retour de Nalaga, supersonique ce week-end.
Le cas Toulon, 4ème budget du championnat prouve s'il était besoin que ce sport reste un sport de valeurs comme la solidarité, l'esprit de groupe et que l'accumulation de contrats professionnels au mépris de la cohésion de l'ensemble mène à l'échec. On peut malheureusement nourrir les plus grandes inquiétudes quant au maintien de cette équipe car le calendrier n'est pas très favorable et que Jerry Collins est blessé pour longtemps semble-t-il. Je tiens à sortir de ce naufrage le sud-africain Van Niekerk , qui montre matchs après matchs la voie à ses coéquipiers.
Sinon le niveau de jeu est très bon. Brive, Castres, Dax, Bayonne ou Montauban ont montré des très belles choses cette année.
Il reste que le top 14 se transforme en Eldorado pour d'excellents joueurs étrangers qui occupent les places qui pourraient former les jeunes espoirs français. Ces joueurs sont souvent aux postes clefs comme les troisième-ligne-centre (Classens, Van Niekerk, Souverbie, Leguizamon, Parisse, Taylor) ,demi de mélée Henjack, Jordan, Oelshig, Senio, Marshall, Kelleher), et demi d'ouverture (Carter, Hernandez, James, Goode, Mac Intyre, Edmons). Faites le compte, il reste peu de place pour nos bleuets. Si l'on ajoute les postes à haute technicité comme pilier, il va falloir que nos dirigeants s'intéressent à ce problème.