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L'héroïne oubliée

Par Anne Onyme

Par Mister de Paris

Du souvenir des massacres des prisons parisiennes en septembre 1792, il ne reste qu’un cœur, un cœur de femme mausolant ici, dans la pénombre interdite au public, du caveau des Gouverneurs des Invalides . Il est dans cette crypte à gallonés aussi incongru que la dépouille de Rouget de Lille . Voici la relique de Marie-Maurille (*), Comtesse de Villelume qui durant la boucherie de la prison de l’Abbaye, conduite par les soudards de Stanislas –Marie Maillard, dit Tape-Dur, parvint à sauver la peau de son père, ci-devant Marquis de Sombreuil.

A quel prix ? A celui fixé par Tape-Dur, lui-même : La Comtesse devra boire d’un trait un grand verre de sang frais, de sang bleu évidemment. Elle le fit, et Sombreuil fut un des rares rescapés parmi les 300 détenus soupçonnés d’activisme anti-révolutionnaire.

Un cœur d’héroïne de la noblesse dans le Caveau des Gouverneurs… Il fallait bien cela pour accompagner l’éternité de nos valeureux officiers des Invalides comme Rouget de Lille continue d’y entonner la Marseillaise…

(*) Fantaisie ou distraction du graveur de l’urne funéraire, mais la comtesse ne s’appelait pas Maurisse mais Maurille, ce qui est plus joli.


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