Le dimanche, quand il ne fait pas beau, qu'il pleut, l'envie nous vient souvent de feuilleter quelques livres ! C'est un jour idéal pour se mettre dans notre canapé, un thé vert et quelques biscuits dans une jolie assiette, et lire quelques pages!
La semaine dernière j'ai été particulièrement intéressée par l'émission de Kathleen Evin, "L'humeur vagabonde", dans laquelle elle recevait Anne Georget, réalisatrice de documentaire, venue parler de la parution des "Les Carnets de Minna" aux Editions du Seuil.
L'histoire de ces carnets est un vrai roman! En 1939, Minna Pächter est déportée dans le camp de Terezin, elle a 67 ans. Ses enfants et son petit fils sont partis à temps pour la Palestine.
Dans ce camp, avec d'autres vieilles femmes, elle se met à rédiger ses recettes d'avant la guerre, alors même que la faim sévit dans le camp: des gâteaux dégoulinant de beurre; multipliant le nombre d'œufs. Ce petit carnet devient un exutoire, une façon de supporter l'horreur du camp.
En 1944, avant de mourir à l'hôpital du camp, elle confie son carnet à un ami, lui recommandant de retrouver sa fille et de lui donner ce carnet!
En 1970, Anny Stern vit à Manhattan, elle reçoit un appel d'un inconnu lui affirmant qu'il détient un paquet de sa mère. Ce petit paquet est un petit carnet de fortune, outre des recettes, se trouvent également des lettres et des photos. Anny mettra vingt ans à parler de ce carnet et à accepter qu'il soit édité.