Google Earth 5.0 réserve aussi quelques surprises étonnantes avec la possibilité de remonter dans le temps pour voir l’évolution d’un site au cours du temps (construction de la BnF, des stades de foot allemand ayant accueillis la coupe du Monde de football, etc), ou encore de visualiser dans le logiciel des itinéraires préalablement enregistrés sur GPS (lire l’encadré).
Mais la nouveauté la plus imposante reste l’exploration des océans. Un univers qui recouvre plus de 70% de la surface de la Terre, qui abritent 80% de la biodiversité, mais dont l’homme ne connaît à peine que 5% de l’espace.
Pour cette modélisation des profondeurs, les équipes de Google ont travaillé deux ans durant avec des chercheurs, des scientifiques et des océanographes. Avec au final un résultat aussi ludique qu’impressionnant. Après avoir téléchargé et lancé le programme, en zoomant sur l’océan, le visiteur découvre les fonds marins. Pas question pour autant de voyage 3D, l’internaute doit se contenter de naviguer à la surface des océans.
Des centaines de vidéos
Pour guider l’internaute dans ses recherches, Google Earth affiche des icones, associées à des « layers » (des calques d’information géographiques) qui sont autant de pistes et de suggestions d’exploration. Il y en a vingt au total : évolution de la faune, zones marines protégées, températures à la surface de l’eau, espèces marines menacées, etc.
Pour le visiteur, c’est à chaque fois la possibilité d’un voyage inédit au seuil des abysses à travers des photos et des vidéos compilées par plusieurs dizaines d’organismes scientifiques. C’est l’occasion de parcourir la Grande Barrière de Corail australiennes, ou de partir à la recherche d’épaves mythiques. Sont également mentionnées les « zones mortes » de l’océan où la vie n’a plus droit de cité, en raison de la pollution, ou des conséquences des dérives de la pêche industrielle. Des informations sur la migration de certaines espèces animales sont aussi disponibles.
Mais l’intérêt de cette nouvelle version de Google Earth, tient également dans la force des partenariats (notamment vidéos) conclus avec des acteurs comme la BBC, la National Geographic Society, ou bien la Cousteau Society. Dans ce cas précis, l’internaute sera certainement heureux de retrouver le fameux bonnet rouge de feu le Commandant Cousteau, en guise de signalétique sur le lieu même de ses expéditions les plus célèbres. Plus de 115 vidéos sont directement consultables (dont Le Monde du Silence, qui lança la carrière médiatique de l’explorateur).
« Maintenant, l’équipe de Cousteau, ce seront les internautes qui viendront eux-mêmes enrichir de leurs connaissances et de leurs expériences les travaux conduits aux quatre coins du globe », explique Francine Cousteau (président de la Cousteau Society) qui voit également dans le partenariat avec Google une étape aussi importante que quand le Commandant Cousteau avait décidé de se servir de la télévision pour assurer la promotion de ses explorations.
Téléchargez la version 5.0 de Google Earth pour Windows, Mac et Linux.
Voyages dans le temps, GPS, visites guidées…
Avec cette version 5.0 Google Earth se fait (encore) plus polyglotte. Disponible auparavant en 26 langues, le logiciel en parle désormais 40. Autre nouveauté de choix, la possibilité de consulter des « images historiques » d’un lieu, c’est-à-dire de remonter dans le temps pour observer par exemple la désertification du lac Tchad, pour assister à la construction du musée du Quai Branly à Paris, ou pour constater les effets parfois dramatiques des changements climatiques.
Dorénavant l’internaute peut aussi enregistrer des visites virtuelles auxquelles ils peut adjoindre ses propres commentaires audio et les partagez avec d’autres utilisateurs par courriels ou en créant des fichiers textes et images dans Google Earth.
Enfin pour les utilisateurs de GPS, possibilité est maintenant donnée de télécharger sur Google Earth des itinéraires à partir d’appareils GPS (Google cite les modèles de Garmin), pour visualiser et enregistrer qui un parcours de jogging, qui une randonnée ou qui une balade à vélo.