Le Tunisien moyen n'existe pas, c'est juste une représentation de ce qu'on constate statistiquement dans les avis et mentalités prédominantes. On est tous plus ou moins d'accord ou opposés aux attitudes et mentalités de nos concitoyens. Le tunisien moyen serait quelqu'un qui est d'accord et en accord avec les tendances les plus diffuses dans la société. C'est la position d'un individu qui ne fait pas spécialement un effort pour réfléchir ou mettre en cause les avis dominants.
Dans le contexte économique, moyen veut dire appartient à la classe moyenne, ou plutôt moyenne basse, côté moyens et revenu. Dans notre contexte, c'est une représentation statistique, genre moyenne. On suppose que cette moyen est significative parce que la société présente en apparence une certaine homogénéité dans ce qui est revendiqué. La variance n'est pas importante, la distribution est homogène etc.
Le tunisien moyen peut être médiocre. Il est d'autant plus insupportable qu'on est obligés de le subir sans pouvoir réagir convenablement à ses défauts. La médiocrité est assumée et revendiquées. Les barbus développent leurs bases dans ce climat propice en toute tranquillité. On n'a pas de débats, la diversité ne s'exprime pas dans les médias et la télé. C'est ce qui fait qu'on se sent oppressé par ce tunisien moyen qui est lui satisfait, se développe et s'épanouit dans cet environnement. Le tunisien moyen a les cafés chichas, les salons de thé du nasr. Il est sympathisant du Hamas se retrouve l'été dans les boites de nuit, cherche à se marier à une fille vierge qui vient de décrocher le capes.
Il est bien le tunisien moyen, dans son élément, à la différence de beaucoup d'entre nous c'est pourquoi on le plaint et on l'envie un peu.
Billet sociologique sur le Tunisien moyen proposé par Overdrive.
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